RDC : l’infirmier et l’infirmière, figures incontournables de la santé
Les infirmières et les infirmiers sont les premiers qui reçoivent les malades dans les structures de santé. Ils évaluent ainsi ,l’état de santé des personnes, dispensent des soins de nature préventive, curative ou palliative. Ceci vise à promouvoir, maintenir et restaurer la santé des malades. Ils ont en plus le devoir d’accompagner et d’assister les patients même dans les derniers moments de leur vie.
Malheureusement ce personnel incontournable dans le système de santé, travail souvent dans des conditions difficiles. Pour Noëlla Ndala, infirmière dans une structure de santé de Lubumbashi, les difficultés sont nombreuses « On est remercié et apprécié seulement quand les résultats sont bons. En cas d’échec, on récolte du mépris et des insultes ». Explique-t-elle. Cette infirmière explique également d’autres difficultés dans la prise en charge. « Nous recevons d’autres malades en retard dans nos structures après plusieurs automédications sans résultat. Ceci ne nous facilite pas aussi la tache. Parfois, nous recevons plusieurs menaces à la suite du décès d’un malade, oubliant que c’est un passage obligé. Le non-payement des factures de soins. D’autres patients parviennent même à fuir.
Des conditions
Kasongo Augustin, onze ans d’expérience, espère voir un jour les conditions de travail des infirmiers être améliorées. Parce que dit-il. « Les infirmiers travaillent péniblement, mais mal rémunéré et sont moins considérés ». Noëlla partage le même ressenti. « Malgré tout ce que nous faisons, la rémunération des infirmiers n’est pas bonne. Nous sommes aux cotes des malades 24/24 h pour quel revenu ? » S’interroge-t-elle avant d’exprimer son regret. « Nous sommes abandonnés par l’état congolais. »
En plus de la rémunération, les conditions dans certains hôpitaux publics laissent à désirer. Pas du matériel adéquat ainsi qu’insuffisance des médicaments. Or ceci a un impact sur les patients. « Notre condition de travail dépend aussi de la qualité des soins donnés aux malades, de leur rang social, mais aussi du lieu de l’implantation de la structure et sa qualité ». Commente Kasongo Augustin.
Monsieur Kabeye président de l’ordre des infirmiers dans le Haut Katanga, souligne que la situation sociale de l’infirmier congolais est misérable.
Il faut signaler, qu’il est impossible d’imaginer le système de soins sans les infirmières. C’est ainsi que chaque année, la journée du 12 mai leur est dédiée. Cette année, le thème retenu est « la profession infirmière. Une voix faite pour diriger. Investir dans les soins et respecter les droits pour garantir la santé mondiale ». Ce 12 mai est donc une occasion de rappeler à tous combien personnel soignant est précieux !