Haut Katanga : vaccination massive contre la Covid-19, les avis divergent

Sauf imprévu, la campagne de vaccination de masse contre la Covid-19 démarre le 19 mai prochain dans le Haut Katanga. Malgré la montée des cas enregistrés ces derniers jours, les lushois restent divisés sur cette question à quelques jours seulement du début.

Ida Mwenya, la soixantaine révolue, salue l’initiative du gouvernement. « On dit toujours, mieux vaut prévenir que guérir. Au lieu d’attendre que la maladie soit ingérable et que le flux des malades dans les centres de traitement , les autorités ont pris ces précautions pour le bien de tous. Nous avons vu les résultats du vaccin dans d’autres pays ».

Miriame Mukudi est du même avis. Elle s’informe chaque jour sur l’évolution de la Covid-19. « C’est pour nous protéger. Le gouvernement prend des précautions pour que la population vive dans la quiétude. Ceux qui ne veulent pas se faire vacciner, peut-être ils n’ont pas d’informations sur la gravité de cette maladie« . Miriame attend impatiemment le coup d’envoi. « Je serais parmi les premières personnes  à être vaccinées. Moi, je souhaite rester en bonne santé ainsi que mes proches. »

Simon Mpiana chauffeur de taxi, a déjà fait son choix quant au vaccin. « Moi j’ai déjà choisi le vaccin Johnson Johnson. C’est ce que moi je trouve crédible ».

Pas prêt pour la vaccination

Par contre, d’autres Lushois  ne veulent même pas entendre parler de la vaccination. Thérèse garde un mauvais souvenir de la Covid-19 et croit que les chiffres avancés  sont parfois faux . Elle n’est donc prete à accepter  ni la présence de la maladie encore moins le vaccin. « Au début de cette pandémie, mon père est décédé d’une autre maladie. Malheureusement, un membre de notre famille a été corrompu pour que mon défunt père soit comptabiliser parmi les décès dû à la Covid-19. Désolée je ne vais pas me faire vacciner. »

Appel à la conscience

Ces personnes favorables à la vaccination appellent tout le monde à aller se faire vacciner. Pour elles, ça ne sert à rien de craindre la vaccination. C’est un geste très simple, mais protecteur, car , disent-elles, la vaccination n’a pas commencé avec le coronavirus.

Jusqu’à ce jour la grande masse de la population n’est pas encore informée sur la campagne de vaccination de masse. Eu égard à ce qui précède le gouvernement a encore du pain sur la planche avant le 19 mai. Car la population a besoin d’être sensibilisée afin d’espérer de bons résultats.