Un mort par noyade enregistré dans la mine de Kateketa le lundi 22 août
Dans la nuit du 22 au 23 août, la mine de Kateketa a enregistré un mort par noyade. Celle-ci, située à 80 kilomètres de Lubumbashi, est sous contrôle de la Garde Républicaine. Rapporte le chef du village Mwape Nkulu. Cette mine exploitée par un particulier et par ailleurs envahie chaque nuit par des creuseurs artisanaux.
En effet, selon les informations recueillies sur place, c‘est la Garde républicaine qui protège la mine. Et c’est elle qui serait à la base de la situation. Ceux-ci, moyennant 5 000 francs par personne, ils entrent par groupe de 10 pour exploiter illégalement. Ainsi, lundi dernier, l’un de creuseur est tombé dans le bassin et en est mort. « Il est de Luisha son identité n’est pas encore bien connue. Mais il est mort le lundi 22 août 2022. Les recherches continuent pour retrouver son corps », explique le chef du village. « Mais les éléments de la sécurité veulent étouffer cette information, a-t-il ajouté.
Présentement, sa famille est sur place à Kateketa . Et exige que son corps soit repêché. Pour qu’il puisse être enterré dignement. Mais les militaires qui gardent la minent, les en empêchent.
Présence des militaires dans les mines
Cette présence des gardes républicaines dans les carrières remet sur la table la question de la présence des militaires dans et autour des carrières et mines. Et pourtant, le chef de l’État a déjà ordonné leur retrait. « Tous les éléments des FARDC et de la PNC, y compris ceux de la garde républicaine, devront être évacué de toute urgence des carrières minières à exploitation artisanale. » Ceci ressort du compte rendu du conseil provincial de sécurité. Ce dernier a été tenu le mardi 16 août 2022 de 22 heures à 0 heure. C’était sous la présidence du vice-ministre de l’Intérieur, sécurité et affaire coutumière, Mulipo Mandogo Jean-Claude.
Jusqu’à ce jour, le délai de 48 heures donné aux FARDC et à la PNC pour l’évacuation de leurs éléments dans les carrières souffre toujours d’application. Dans la mine de Kateketa par exemple, « C’est depuis le 03 juin dernier que les militaires et les policiers ont débarqué dans notre village. Ainsi, ils ont chassé tout le monde, y compris les creuseurs. Depuis lors, ce sont eux qui font la garde de cette carrière. » Explique le chef du village.
En attendant leur départ des mines et celle de Kateketa en particulier, ils continuent à favoriser l’exploitation illégale des mines. Mais aussi ; ils sont à la base des nombreuses violations.