Lubumbashi : les églises auteures des violations du droit à la tranquillité?

Lubumbashi : les églises auteures des violations du droit à la tranquillité?

La ville de Lubumbashi connaît une forte présence des églises dans les quartiers résidentiels. Celles-ci tiennent leurs activités ecclésiastiques sans tenir compte de leur environnement. Ainsi, elles créent une pollution sonore. Car , elles utilisent la sonorisation le jour comme la nuit. 

C’est le cas d’une église qui se trouve sur l’avenue maman Sifa coin maman rose. Cette dernière est sans écriteau qui donne des renseignements sur elle. Les habitants des maisons environnantes se plaignent des bruits que cette église cause. « Cette église nous met mal à l’aise, on ne sait pas vaquer à nos occupations calmement. Leurs sonorisations sont trop fortes. Je me suis déjà plainte chez le chef de quartier. Leurs sonorisations sont trop fortes. Se plaint Irma Kasongo habitante de l’avenue maman rose.

Guylaine Kisheta, habitante du quartier Tshamalale, elle, n’en peut plus de cette pollution. « Ce qui m’énerve avec cette église, c’est le fait qu’ils ne sont pas en mesure de respecter notre quiétude même pendant la nuit », dit-elle. Elle ajoute : « Par ailleurs, ce n’est pas seulement leurs instruments musicaux qui nous dérangent, mais aussi leurs façons de prier, ils crient.

Le Droit à la tranquillité

La pollution sonore constitue une violation du droit à la tranquillité du voisinage. Par conséquents, elle constitue une infraction selon le décret du premier juin 2014 portant réglementation de la production sonore en RDC.

Toutefois, selon le service de l’environnement, pour  déclencher la procédure de sanction contre toute personne qui violerait le droit à la quiétude des voisins, il faut la présence d’un plaignant. Les églises qui ne respectent ce Décret sont legions.  » La population doit apprendre à dénoncer les situations qui nuisent à leur tranquillité.il dit encore. S’il n’y a pas de plainte , la police judiciaire se limite à l’avertissement seulement », explique cette source. Et d’expliquer :  « La loi dit ceci, par exemple, la perturbation de l’environnement extérieur, par la musique ou tout autre son entre 5 et 18 Heures, est un tapage diurne. Et au-delà de 18 heures, il s’agit du tapage nocturne. 

 Selon ce dernier, le tapage diurne ou nocturne est puni d’une amende de 200 000 Fc« . Mais si les églises est récidiviste, elle écopera d’une suspension des activités pour une durée qui ne dépassera pas trois mois.