Festivités de fin d’années : Quid pour les fonctionnaires de l’Etat
En cette période des festivités de fin d’année, les services publics et privés font des gratifications à leurs travailleurs . Elles sont soit en nature comme soit en espèce . Mais les fonctionnaires de l’Etat en RDC ne sont pas logés à la meme enseigne. Ceux des services générateurs de recettes recoivent une récompense souvent en vivres .Tandis que +les fonctionnaires des services dits spécialisés se contentent de leurs salaires .
La division des hydrocarbures à Lubumbashi est l’un des services générateurs des recettes . Dans le bureau situé juste à coté de la salle de réception, des dizaines de sacs de farine de maïs y sont entreposés. En plus, on y voit des cartons de bouteilles d’huile végétale ainsi que des sacs de riz. Depuis le début de la semaine, le chef de la division procède à la distribution de ces vivres aux fonctionnaires affectés dans ce service . Assis derrière son bureau monsieur Maloba tient la liste des bénéficiaires.
Chaque fonctionnaire de la division des hydrocarbures a reçu deux sacs de farine de maïs de 50 Kg, deux poulets, deux bouteilles d’huile végétale, et environ 6 Kg de riz. C’est une organisation interne dans ce service public, explique Mr Maloba . « L’État ne donne rien aux services publics . Alors, chaque chef de division doit s’organiser pour que ses collaborateurs reçoivent une récompense de fin d’année. Ici chez nous, nous faisons l’épargne sur notre prime mensuelle . Et à la fin de l’année, nous recevons des vivres« .
Ainsi , les fonctionnaires de chaque service public générateur des recettes a sa propre organisation en prévision des festivités de fin d’années.
Des fêtes moroses pour d’autres
La situation n’est pas identique dans les services publics dits spécialisés. Ce sont ceux qui génèrent pas de revenus. Par exemple, la division du développement rural . Fidelie Nseya est secrétaire du service . D’un air triste , elle affirme que dans sa division, il n’est pas prévu de gratification « Notre service ne génère pas des recettes. Chacun va se débrouiller pour célébrer ces fêtes de fin d’années. Par prudence, j’élève les poules. En cette période de festivité, je les vends, et cela me permet d’avoir de quoi offrir une repas de fête à mes enfants »
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Mohamed Djuma travaille à la division de l’agriculture , il ne compte que sur son salaire mensuel. Et c’est avec cette rémunération qu’il va organiser les festivités de fin d’année chez lui. « Aujourd’hui c’est le 29, mais nous constatons que c’est le silence total. Notre chef n’est même pas là. Il n’y a même pas une lueur d’espoir, indiquant que nous aurons même un poulet. Tout ceci, c’est parce que nous sommes un service spécialisé.
Malgré les conditions difficiles ; ces fonctionnaires de l’Etat vont toute fois vivre la Saint Sylvestre à leur manière.