Elections: les jeunes se découragent par manque des formations
Le collectif des blogueurs congolais de Habari RDC a organisé ce vendredi 06 octobre 2023 une rencontre d’échange entre jeunes. Cette séance a été accès sur le thème « la participation des jeunes aux élections : enjeux et perspectives ». L’objectif de cette activité était de renforcer les connaissances des jeunes sur des questions liées aux élections. Ceci, afin de mieux comprendre les enjeux des élections en RDC. Ainsi, plusieurs jeunes des partis politiques, des mouvements citoyens citoyen et autre associations ont participé activement au débat. C’est la grande salle du centre Arupe qui a servi de cadre à cette activité.
La République Démocratique du Congo a connu plusieurs décennies d’instabilité politique. L’organisation des élections sont d’une grande importance pour l’avenir du pays. Cependant, ces élections présentent des enjeux. Il s’agit notamment de la consolidation de la Démocratie, le développement économique et social…. La participation de jeunes aux élections continue un enjeu majeur. Mais on constate que la plupart des jeunes aujourd’hui ne participent pas aux processus électoraux. Il y a un désintéressement des jeunes aux élections. Et pourtant, ceux-ci représentent 30% de la population congolaise.
D’après le jeune Sylvain Mwamba membre de l’association « notre Congo », le manque De formation de jeunes sur les questions électorales décourage les jeunes à participer aux élections. « Nous ne sommes pas encadrés. Depuis des longues années on fait des slogans, tels que, la jeunesse c’est l’avenir de demain. Mais sans encadrement, comment nous allons nous en sortir demain ? Les grands doivent nous former ».
Maguy Kisimba a longtemps évolué dans les structures des jeunes de la société civile. Elle est candidate député provincial aux élections de 2023. Pour elle, ce qui explique le faible taux de participation des jeunes aux élections, c’est les manques des formations sur les stratégies pour contourner les difficultés financières dont décris les jeunes.
« Les jeunes ont peur de se lancer dans la politique parce qu’ils n’ont pas les moyens financiers. Or, on peut postuler et gagner les élections avec peu de moyens. Il suffit juste d’avoir les stratégies. Mais pour connaitre ces stratégies, il faut être formé.».
Quatre paradoxes empêchent les jeunes
Pour sa part John Djesse Numbi acteur politique de l’opposition, était intervenant à cette activité. Il s’est focalisé sur la deuxième partie du thème qui est, « enjeux et perspective ». L’acteur politique a développé ce dernier point en termes de défi.
Dans son exposé John Numbi pense que quatre paradoxes empêchent les jeunes à participer aux élections. A côté du manque de la formation évoqué par les jeunes, John Djesse a ajouté, le manque de modèle des acteurs politique pouvant inspirer les jeunes. Il a cité également les résultats des élections qui ne reflètent pas les réalités, et
les promesses et les réalisations.
De ce fait, il a invité les jeunes à relever ces défis en vue de changer le système. Et pour y arriver ils doivent apporter un plus. « Nous devons nous organiser parce que nous avons une double qualité. Nous sommes en même temps électeurs et candidats. Parmi les actions à mener, il y a la prise de conscience, s’approprier les processus électoraux. Les jeunes ne doivent pas abandonner les élections. Ils doivent développer les stratégies pour imposer des nouvelles lois ».
De son côté Jean Didier Kabongo acteur de la société civile était premier orateur à cette rencontrée. Il a parlé sur la notion des élections. Il a formulé plusieurs recommandations aux jeunes. C’est entre autres, Renforcer les capacités des jeunes pour développer le leadership sur les questions et décisions politiques. Stimuler les ambitions politiques des jeunes en organisant les formations sur l’éducation civique. Et Mener un plaidoyer afin d´obtenir un quotas bien défini des sièges réservés uniquement aux jeunes aux parlements.
