Lubumbashi : trafic de la drogue, la société en danger
Le trafic de la drogue, une activité longtemps interdite en RDC est de plus en plus en vogue à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga. Mais elle ne se déroule pas sans conséquences notamment sur le plan social. Les jeunes enfants qui s’adonnent au petit commerce de ce stupéfiant finissent par en consommer. Par conséquent, ils se livrent à la criminalité et met en danger la communauté.
MUGOGO est le nom de cette drogue en forme d’une poudre de couleur café. Au marché Express de Lubumbashi, c’est l’activité principale des enfants en rupture familiale. Pourtant, les lois du pays punissent les acteurs. C’est notamment la loi n° 18/035 du 13 décembre 2018 fixant les principes fondamentaux relatifs à l’organisation de la Santé publique. L’article 132 de cette loi, dispose qu’ est puni de deux à cinq ans de servitude pénale principale, quiconque fait usage des substances soporifiques ou des stupéfiants dont la détention ou la distribution est interdite. Le tribunal prononce la confiscation des substances saisies et ordonne leur destruction ainsi que la fermeture, pour une durée n’excédant pas cinq ans, des établissements où elles sont entreposées
Le chef des travaux Kibenga Lubamba du département d’anthropologie à l’université de Lubumbashi se dit inquiet. Pour lui, c’est un phénomène inacceptable par société.
»cette loi sanctionne les acteurs principaux des activités liées à la drogue. C’est une antivaleur à l’origine de la destruction des mœurs. À chaque fois qu’une personne prend de la drogue, étant un stimulus conditionnel, la personne cesse d’être humain et va au-delà des cinq sens.>>
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Les conséquences
La consommation de la drogue représente plusieurs fléaux tant pour l’être humain que pour la société, explique de nouveau le chef des travaux Kibenga . « Au niveau socioculturel, les consommateurs de la drogue s’exposent à des conséquences psychiques et sanitaires. Ce qui fait d’eux des acteurs dans la délinquance, dans les abus et les antivaleurs. Cette ligne rouge étant franchise, la société rejette automatiquement l’individu.
Et d’ajouter, ces enfants voudront tôt ou tard prendre de la drogue. C’est de cette façon que la société deviendrait victime de leurs agissements en marge des principes sociaux. Il y aura des violeurs, voleurs et criminels parmi eux.>>
Pour préserver les valeurs culturelles et mettre fin à ces activités illégales, Le chef des travaux Kibenga Lubamba souhaite l’implication de toutes les institutions sans exception. << Le feu brûle tout haut si chacun y apporte son bois. Que la société civile, les parents, les églises et nous scientifiques , chacun doit jouer son rôle pour préserver la société de la criminalité .>>
A ce jour, certains jeunes enfants vendeurs de la drogue au marché Express, posent déjà des actes de violence physique. Aux heures du soir, ils s’attaquent aux passants et ravissent principalement des téléphones. Parfois , ils arrivent à une agression physique en cas de résistance.