RDC-Sondage GEC: les sondés favorables à la peine de mort
Ce lundi 3 juin 2024, le groupe d’études pour le Congo (GEC), Ebuteli ainsi que le Bureau d’études, de recherche et de consulting international BERCI ont publié une note d’analyse. Celle-ci porte sur la période postélectorale en RDC. Elle est intitulée Tshisekedi II : « Des Congolais plutôt optimistes ? » Entre espoir et impatience. Cette Note aborde également la question de la peine de mort. Presque 70 % des personnes interrogées sont favorables à l’application de cette mesure.
En effet, le 13 mars, la RDC a levé le moratoire suspendant l’application de la peine de mort. Désormais, la peine de mort sera appliquée pour les personnes condamnées pour les actes de trahison, d’espionnage et de banditisme urbain. Cette décision a alimenté les débats. Elle avait également suscité diverses réactions. La majorité des personnes ayant participé à ce sondage sont favorables à l’application de la peine de mort.
Sur les 1788 personnes interrogées, plus de 750, soit 42,62 %, sont totalement d’accord pour son application. 390 autres sont favorables à la levée du moratoire, mais que celui-ci ne devrait s’appliquer qu’à des infractions précises. Seules 18 % des personnes sont contre cette mesure.
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Une mesure qui interroge les droits humains
Si les Congolais à travers ce sondage voient d’un bon œil l’application de la peine de mort, les organismes de lutte pour les droits humains n’en démordent pas. « La peine de mort est incompatible avec le droit à la dignité humaine, le droit à la vie et l’interdiction de la torture et des autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants », écrit Trial International.
La Commission nationale des droits de l’homme, pour sa part, rappelle que le droit à la vie est inhérent. « Dans les pays où la peine de mort n’a pas été abolie, une sentence de mort ne peut être prononcée que pour des crimes les plus graves », a dit cet organe dans un communiqué du 26 mars 2024.
Car, il faut noter que le pays n’a jamais aboli cette peine. Cependant, en l’an 2000, la RDC avait pris un moratoire pour la suspension de son application.