Magistrats et violation des droits humains dans les sites miniers

Magistrats et violation des droits humains dans les sites miniers

En RDC, des abus et autres formes de violation de droits humains sont souvent enregistrés dans les sites miniers. Quelques rapports notent que ces violations  sont souvent causées par les militaires et les  policiers commis à la sécurisation des sites miniers.

Suite à ce constat, l’organisation non gouvernementale Justicia Asbl a réuni à Lubumbashi dans le Haut-Katanga des magistrats civils et militaires ainsi que quelques miniers. C’est une rencontre de renforcement des capacités de ces acteurs. Les participants sont  venus des provinces du Lualaba et du Haut-Katanga. Ainsi, pendant 2 jours, soit du lundi 10 au mardi 11 juin, ils sont outillés sur les principes volontaires. Ces principes portent sur la sécurité et les droits de l’homme autour des sites miniers. Parmi les infractions enregistrées dans les sites miniers, on note l’usage des balles réelles. Que ce soit par les militaires et policiers commis à la sécurisation des sites miniers contre les exploitants clandestins.

De ce fait,  Angèle Samura, ambassadeur du Royaume des Pays-Bas en RDC et partenaire financier de cette activité, souhaite voir l’industrie congolaise se conformer aux principes des droits humains. «ll est important d’avoir un système minier qui respecte les droits humains et les conditions de travail » a-t-elle indiqué. Et de poursuivre : « On ne peut pas investir sur un grand risque , celui de violation des droits de l’homme .»

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Nécessité de créer un réseau des magistrats

En effet, Justicia Asbl vise un double objectifs en organisant cet atelier. Premièrement, assurer la formation . Ensuite, la mise en place d’un pool des magistrats spécialisés sur le traitement des incidents sécuritaires résultants des sites miniers.

«Là où l’on parle de l’exploitation minière, il y a toujours  des conflits et  de cas de violation des droits de l’homme. Il y a aussi des infractions» souligne Maître Timothée Mbuya. Le Président de Justicia Asbl ajoute que : « Les participants doivent faire un lien étroit avec les droits de l’homme et les principes volontaires sur la sécurité.»

Notons que quelques défis ont été relevés au cours de cet atelier. Notamment, la présence des militaires dans les sites miniers, le trafic d’influence.