RDC: ACCOS appelle à sauver le système universitaire

RDC: ACCOS appelle à sauver le système universitaire

Le système universitaire Congolais a connu différentes reformes ces dernières décennies. Mais pour quels résultats ? s’interroge l’académie Congolaise des sciences , ACCOS. Dans leur déclaration publiée au début du mois de juin, les membres de cette structure estiment que le système universitaire est à la dérive. Ainsi, ils appellent à son redressement.

Depuis trois ans, le gouvernement Congolais a introduit dans  l’enseignement universitaire le système LDM. On est passé du système de 3 ans de  Graduat et 2 ans de  licence à Licence, Master, doctorat. Mais aujourd’hui, certains enseignants de l’université estiment que ce nouveau système n’a pas faits ses preuves.  » Le système LMD n’est pas adapté à notre environnement . Nous avons des auditoires qui  compte 600 , 800  voire plus de 1 000 étudiants. Comment un enseignant peut accompagner un si grand nombre d’étudiants comme l’exige ce système? En outre, on a  supprimé plusieurs cours dans le programme et introduit de nouvelles matières . Celles-ci exigent des enseignants  une mise à jour. Ce qui n’est pas fait. Et la conséquence est que , le niveau de formation baisse de plus en plus, déplore un chef des travaux de Lubumbashi.

De son coté , l’académie Congolaise  des sciences , ACCOS a fait le même constat. Elle dresse même un tableau sombre sur la tournure qu’a pris le système universitaire Congolais.  » le gouvernement Congolais a provoqué le déraillement de notre système universitaire », indiquent-ils dans leur déclaration.

Des failles

En effet, cette structure qui regroupe des cadres universitaires affirme que le gouvernement Congolais a posé plusieurs actes en défaveur de système. Il a notamment dépossédé les universités Congolaises de leur propres initiatives de reformes. En plus, il a multiplié des appellations des différents cycles, créant ainsi de la confusion.

ACCOS reproche également au gouvernement d’introduire au Congo des coutumes relevant des zones  d’universités francophones . Il s’agit de celles d’Afrique centrale ainsi que d’Afrique de l’ouest. A titre illustratif, elle cite le diplôme d’Etudes spécialisées ou encore le conseil Africain et Malgache pour l’enseignement supérieur. Aussi, l’académie Congolaise des sciences n’approuve  l’idée selon laquelle e nouveau premier cycle est l’équivalent de deux cycles de l’ancien système. Par ailleurs, elle estime que les années académiques  sont devenues ingérables. Ensuite, les critères de délibération des cotes des étudiants sont désarticulés.

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Recommandations

Au vu cette situation, ACCOS exige le redressement du système universitaire Congolais. De ce fait, elle formule plusieurs recommandations. C’est par exemple, restaurer l’architecture universitaire en 3 cycles. A savoir le graduat ou baccalauréat sur une durée de 3ans, un deuxième cycle de master de 2 ans. Et enfin, le 3e cycle comprenant une école ou une formation doctorale diplômante et le doctorat. 

Une autre recommandation concerne les cours. La structure demande de restaurer le principe d’organisation des cours arrêté lors de la Table ronde de 2003-2004. Aussi, rendre effective la libération du budget tel que voté par le ministère. Egalement elle voudrait voir le gouvernement respecter les libertés académiques plutôt que de politiser l’université.

Enfin  à travers cette déclaration, l’université Congolaise revendique  » ses droits à la considération et à une juste reconnaissance de ses apports à la construction de la nation. Aussi, son statut en tant qu’instance critique de production des connaissances, de formation des élites et d’innovation.