Haut- Katanga: les écoles publiques produisent peu des lauréats

Haut- Katanga: les écoles publiques produisent peu des lauréats

Les élèves finalistes ont débuté l’examen d’État le 24 juin dernier. À partir du 27 juin, ils seront dans l’attente des résultats. Les deux dernières années, l’attente a duré plus d’un mois. Et les premiers résultats concernent souvent les lauréats. Fort malheureusement, depuis quelques années, les écoles publiques en produisent très peu. Certains accusent la baisse de la qualité de l’enseignement dans les écoles publiques.

Il y a quelques années, les meilleures élèves venaient des écoles publiques et conventionnées catholiques. Dans la province du Haut Katanga, ils sortaient des écoles comme Imara, Kitumaini, Tuendelee ou encore Salama. Ces deux dernières années, ils viennent  essentiellement d’écoles privées. C’est le cas des années scolaires 2021-2022 et 2022-2023. À titre d’exemple, au cours de l’année scolaire 2021-2022, sur les 11 lauréats, 7 élèves étaient issus des écoles privées et 4 des écoles conventionnées. Même si le meilleur d’entre tous était finaliste de l’Institut Kitumaini. C’est le cas également de l’année scolaire 2022-2023. Car, sur 25 lauréats, 23 étaient finalistes dans les écoles privées. 

Lire aussi : Haut Katanga : élections 2024, 46 % de participation des filles

Baisse de la qualité

Pour certains, c’est le signe que l’enseignement dans le public n’est plus de bonne qualité. Le président du syndicat des écoles conventionnées catholiques Banza Mokili est de cet avis. Pour lui, la gratuité de l’enseignement a conduit à une baisse de qualité, conséquence de la baisse de salaire. « Et c’est pourquoi aujourd’hui, la qualité n’est plus de mise dans les écoles publiques. » Mais quand on prend les résultats, vous verrez que la plupart des lauréats viennent d’écoles privées qui sont organisées, dit-il.

Pour sa part, Jean-Claude Nshimba, préfet à l’institut d’éducation physique au complexe Kiwele, estime qu’en plus de la baisse de la qualité liée à la modicité de salaire, il y a aussi la corruption qui sévit dans les milieux. « Le grand problème est plus simple. La plupart des écoles privées ont des équipements. Les élèves ont des laboratoires. Trois quarts des écoles publiques sont des écoles abandonnées. Il y a quelques mots qu’on ne veut pas dire. Dans la réalité, les élèves dans les écoles privées étudient dans des conditions plus ou moins normales. De plus, il y a aussi la fraude dans les écoles privées », dit-il.

L’examen d’État s’achève ce jeudi 27 juillet. Certains comme le président du syndicat des enseignants espèrent que les choses changeront positivement. Ainsi, les écoles publiques pourront reprendre leur place, tout en assurant une bonne qualité de l’enseignement. Et ainsi, produire beaucoup de lauréats à l’examen d’État dans l’avenir.