Lubumbashi : Des jeunes sensibilisés sur les fakenews

Lubumbashi : Des jeunes sensibilisés sur les fakenews

Habari RDC, une plateforme des blogueurs congolais a réuni ce jeudi 27 juin, des jeunes autour d’une conférence débat sur la lutte contre les fakenews. Cette rencontre était placée sous le thème principal : «Rôle de la jeunesse dans la promotion de la culture de l’information fiable et responsable en période post-électorale.»

Au cours de ce face à face, les jeunes ont été sensibilisés sur la lutte contre la propagation des fausses nouvelles. En plus, ils ont appris quelques dispositions du nouveau code du numérique en vigueur en RDC. C’est notamment, l’article 360 dudit code. Il dispose que « quiconque initie ou relaie une fausse information contre une personne par le biais des réseaux sociaux, de système numérique, des réseaux de communication électronique et/ou toute forme de support électronique est puni d’une servitude pénale. Celle-ci va d’un à 6 mois et d’une amende de 500.000fc à 1 000 000fc.»

Lire aussi, https://magazinelaguardia.info/2023/06/02/habari-rdc-comment-mener-un-plaidoyer-en-ligne/

Dans son exposé, Nadine Fula,  rédactrice en chef au magazine Zoom-éco, a abordé le rôle crucial de la jeunesse dans la lutte contre la propagation des informations.  «Nous devons savoir que ceux qui produisent la désinformation passent par les plateformes numériques. Ils y propagent leurs faux contenus.»

De son côté, Fidèle Bwirhonde journaliste blogueur et membre de Habari RDC, a indiqué que les jeunes sont plus exposés à ce fléau. «Nous sommes qualifiés de  génération connectée. C’est aussi du fait d’être attachés au numérique et très présents en ligne. Nous sommes particulièrement exposés à la manipulation , à être manipulateurs et à la propagation des fausses nouvelles. Nous avons tendance à partager les contenus sans les vérifier.»

Comment y remédier ?

Les panelistes à cette conférence ont proposé quelques pistes de solution.
Pour Nadine Fula, le meilleur moyen de défense contre la désinformation passe par la vérification des faits. Ensuite, il faut développer la capacité personnelle de détecter les fausses informations et y résister.

Fidèle Bwirhonde a quant à lui ,appelé les jeunes à la prise de conscience. « Les jeunes sont les premiers utilisateurs des réseaux sociaux en particulier. Pourtant, les réseaux sociaux sont les plus grands canaux par lesquels passent les fausses nouvelles». En outre, il les a appelés à toujours vérifier l’information avant de la partager.

Engagement des participants

En effet, à l’issue de cette conférence, les participants s’engagent à relayer les techniques reçues. C’est le cas de Katambayi Mukongo. Il est secrétaire général de l’asbl Bâtir ensemble avec la jeunesse.« Ce débat m’a permis de m’enquérir des nouvelles technologies mises en place. Des nouvelles lois tel quel le code du numérique et la loi sur la presse » Et d’ajouter : «Nous sommes informés sur comment éviter de propager les fausses informations. Nous allons sensibiliser le membres de nos structures, nos familles

Le même sentiment est aussi partagé par Marguerite Kyungu Kisimba. Elle est vice présidente de l’ong Programme d’aide communautaire pour la jeunesse. Pour elle, l’échange lui a permis d’être une défenseuse de la bonne information. « C’était très enrichissant. Ces jours, nous faisons face à beaucoup de fausses informations qui sont partagées sur différentes plateformes. Maintenant, je reste éveillée et  je sais comment détecter les fausses informations que je reçois. Ça va m’éviter de les partager aussi

Notons que cette conférence dénommée « Face à face » a réuni quelques jeunes des structures de la ville de Lubumbashi au Cercle Makutano.