Lubumbashi : le changement climatique fléau ou opportunité ?
Le changement climatique a fait l’objet d’un café-débat organisé par l’ong Écologie Plus. Cette deuxième édition du café-débat a vécu ce jeudi 04 juillet, à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga.
En effet, depuis la signature en 2015 de l’accord de Paris, le monde entier est resté attentif à cette question. Dans cet accord, les pays signataires se sont fixés un objectif primordial. C’est celui de maintenir l’augmentation de la température moyenne mondiale bien en dessous de 2°C au-dessus des niveaux préindustriels. Ensuite, de poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. Depuis lors, plusieurs conférences sont organisées autour de ce phénomène au niveau international et national.
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Dans cette perspective, Écologie Plus, une organisation de la société civile a réuni les communautés locales, les scientifiques, la société civile, l’administration publique et les bailleurs des fonds pour réfléchir sur la question. Éco Plus voit le changement climatique sur deux volets. D’abord comme un fléau. En suite comme une opportunité. Comme fléau, l’ONG Éco Plus a constaté quelques faits.«Nous avons constaté une variabilité accrue des précipitations. La période prolongée de sécheresse qui ont un impact négatif sur les récoltes et l’économie agricole dû au rendement en baisse.» a précisé Madame Rachel Kabamba. A cela, dit-elle «la déforestation souvent causée par l’exploitation minière qui contribue à la perte de la biodiversité et qui cause la pollution de l’environnement tout en augmentant le risque de santé par des maladies liées à la chaleur et à la contamination de l’eau. toutes ces choses font du changement.»
D’un autre côté, éco plus a reconnu que le changement climatique est une opportunité. Elle s’est basée sur la vision de la nouvelle économie du climat qui présente la RDC comme pays-solution avec la vente du crédit carbone.
Les conséquences du changement climatique
Rachel Kabamba a, à cette occasion évoqué quelques secteurs de vie touchés par le changement climatique. Notamment l’agriculture ainsi que la perturbation des écosystèmes locaux. Surtout, insiste-t-elle, le changement climatique expose l’humanité à l’insécurité alimentaire. Face à ce phénomène, la Présidente de l’ong Éco Plus craint le danger qui guette la population. «D’une part, les agriculteurs ressentent le poids du changement climatique. Surtout avec les récoltes imprévisibles et des rendements en baisse. Et d’autre part, chez nous au Haut-Katanga en particulier les femmes, les jeunes, les peuples autochtones et les communautés locales payent le prix d’un phénomène dont ils n’ont aucune responsabilité historique.»
Pour sa part, M. Junior Tshiteya a fait savoir que le développement durable est basé sur quatre piliers. A savoir, la prospérité, le bien-être de l’homme, la fiabilité environnementale et la gouvernance. Toutefois, il a reconnu les difficultés auxquelles fait face la RDC pour lutter contre le changement climatique.
«Face à ce grand problème du changement climatique, nous n’avons pas des moyens d’y faire face. Et nous y sommes exposés.» A-t-il indiqué.
Au regard de la pertinence de la question, Madame Rachel Kabamba estime qu’il est crucial de renforcer la sensibilisation et l’éducation sur les enjeux climatiques particulièrement. Notons qu’à l’issu de ce café-débat de 2 jours, les participants ont proposé un projet d’atténuation des effets du changement climatique dans le secteur agricole. Aussi, un mécanisme de son financement.