RDC : Stakeholders plateform, l’outil pour dénoncer la corruption
Stakeholders plateform, un outil numérique que la RDC va bientôt se doter. C’est pour dénoncer les cas de corruption dans le secteur minier. Cet outil est nommé « plateforme des parties prenantes » ou « Stakeholders plateform ». Il est l’œuvre d’une organisation de la Socoète Civile Assistance et Protection pour tous.
En effet, cet outil fonctionne en forme de logiciel. Il se veut novateur et une opportunité pour faire accroître les ressources financières de l’État. Dans sa phase pilote, il sera développé dans 4 pays. À savoir : la RDC, la Zambie, la Tanzanie et l’Ouganda. Il permettra aux lanceurs d’alerte de chacun des pays de rapporter de façon professionnelle et responsable les cas de corruption dûment monitorés.
Lire aussi : https ://magazinelaguardia.info/2023/04/27/RDC-Le-niveau-de-corruption-n’a-pas changé-Sondage-GEC/
« Cet outil va fonctionner de façon autonome pour chaque pays De sorte qu’aucun pays ne verra les éléments d’un pays que si le lanceur d’alerte le veut », di-il. Et d’ajouter : « C’est un outil destiné à renforcer la lutte contre la corruption dans laquelle l’État congolais est déjà engagé. » Il précise par ailleurs qu’il ne sera pas question de dénoncer pour nuire. Mais rapporter auprès des décideurs afin qu’ils prennent action en temps utile.
D’après David Ngoy, président du Conseil d’Administration de l’APT, sa structure lance ce projet dans une vision constructive. En vue de se joindre aux efforts d’autres parties prenantes dans la promotion de la transparence dans le secteur minier. Étant donné qu’en RDC, plusieurs cas de corruption sont souvent rapportés dans le secteur minier.
Quid du mécanisme de sécurité de l’outil ?
Cependant, pour éviter le cas d’attaques de l’outil par les hackers, des mécanismes de sécurité sont renforcés. Le PCA de l’APT en a évoqué quelques-uns. Entre autres, l’envoi restreint ou élargi des données. Les serveurs de cette plate-forme fonctionneront comme des vases communicants. Pour ce qui est de la conservation, de l’intégrité des données, ces serveurs sont conçus de manière à se sécuriser les uns les autres.
La confidentialité
Malgré la mutualisation des efforts entre ces 4 pays, la confidentialité passe avant tout. « Dans cette mutualisation, aucun pays ne verra les données des autres sans l’autorisation », a rassuré l’organisateur. Question de préserver la souveraineté de chaque pays. Quant aux mécanismes pour contrer les fausses informations, les organisateurs insistent sur la fiabilité des informations qui seront postées. C’est pour éviter les cas de diffamation et de faux bruits qui sont pénalement sanctionnés.
« Nous avons mis en place des mécanismes pour éviter toutes formes de dérapage de la part des lanceurs d’alerte. » Notamment, la formation des utilisateurs. « Sur le plan administratif, juridique et technique », indique David Ngoy. Il estime que le choix du secteur minier n’est pas un hasard. « Nous avons choisi ce secteur parce qu’il est censé générer beaucoup de capitaux, de recettes et de profits pour le pays. »
Lire aussi : https//magazinelaguardia.info/2024/06/28/lubumbashi-des-jeunes-sensibilisées-sur-les fake news/
C’est pourquoi cet acteur de la société civile pense que si le secteur minier est bien organisé, avec le renom qu’a la RDC, celui d’un pays riche en ressources naturelles, il y a lieu de changer positivement la vie des Congolais. « À travers cette initiative, nous voulons réduire tant soit peu le taux de flux de scandales qui se remarquent dans le secteur minier de telle sorte que la malédiction des ressources naturelles change en bénédiction des ressources naturelles en RDC. »
Notons que cet atelier est la première phase du projet. Ensuite, une formation proprement dite est prévue dans les mois à venir. Après cette étape de sensibilisation et de concertation avec les parties prenantes, ce logiciel pourrait être lancé dans les villes de Kinshasa, Lubumbashi et Kolwezi, sites concernés dans un premier temps par le projet avant de l’étendre dans d’autres coins du pays.