Richard Ilunga Mukena, Lubumbashi, pleure un homme engagé

Richard Ilunga Mukena, Lubumbashi, pleure un homme engagé

Décédé ce samedi 24 septembre, Richard Ilunga Mukena, directeur de programme des droits humains à Afrewatch, a été inhumé ce jeudi 19 septembre 2024. Les proches se souviennent de son intégrité, de son combat et de son dynamisme pour la défense des droits des plus petits. Il laisse un grand vide. 

Dès l’annonce de son décès, c’était la consternation. Tous ceux qui l’ont connu n’en revenaient pas. Beaucoup ont exprimé leur peine. Dans les différents groupes WhatsApp, beaucoup ont exprimé leur profonde tristesse. « Une perte immense pour AFREWATCH. » J’ai personnellement travaillé avec lui pendant au moins 7 ans. Je retiens de lui un homme travailleur et infatigable qui poursuivait toujours des objectifs. Je me souviens aussi de son sens d’humour qui le caractérisait, a dit par exemple Christian Alubati.

Car Richard Ilunga Mukena est connu comme une personne d’une gentillesse extrême. Mais surtout, il était très engagé pour la défense des droits humains. Mais son beau combat s’est arrêté à mi-chemin. Il est parti trop tôt. Il est parti trop jeune. Car il est né en 1974. Il n’avait donc que 50 ans.

Les membres de sa famille sont incosolables. Son frère en larmes rassure. « Nous ne t’oublierons jamais. » L’un de ses enfants, d’une voix chevrottante, loue ce père responsable et plein d’amour. « Nous manquons des mots pour exprimer nos peines. Tu nous manqueras à jamais, a-t-il dit en pleurant.

Une perte pour Afrewatch

Afrewatch : son organisation regrette la perte d’un collaborateur important. Car il était responsable du bureau de Lubumbashi. Il a participé à l’élaboration de plusieurs études sur l’impact des mines sur les communautés. Il a participé à diverses activités de plaidoyer menées auprès des compagnies minières de la RDC pour la réparation des dommages causés à l’État, à la population et à l’environnement. En outre, il était impliqué dans des programmes d’appui aux communautés locales dans l’exploitation des ressources naturelles.

Pour Afrewatch, cette incomensurable. « Nous t’appelions RIM, non pas puisque ton nom est Richard ILUNGA MUKENA pour sigle, mais c’est puisque rien n’était impossible à toi, MUKENA », a dit l’un de ses collègues lors de la loraison funéraire. « Pendant près de 11 ans, t’as servi avec bravoure, dévouement et abnégation au sein de AFREWATCH pour la cause des personnes vulnérables », a-t-il rappelé. Il a par ailleurs insisté sur le fait qu’il a consacré sa vie à défendre les droits humains au péril de ta vie, « par ta passion pour l’être humain, le plaçant au centre de toutes activités », a-t-il encore dit.

Il est sur tous les fronts.

Pour la Société civile, il est sur tous les fronts. « Sur le front de la transparence, il y était. » Sur celui de la redevabilité, son apport était remarquable, a lu un représentant de la société civile. Lors de l’oraison funèbre. Et d’ajouter : « Sur celui de la justice climatique, son engagement était perceptible. » Sur celui de la quête de réparation des préjudices subis par les communautés locales, son intelligence était remarquable. Il a ensuite sa passion pour la formation des autres.

À noter que Richard Mukena est décédé à l’âge de 50 ans. Il laisse une veuve et plusieurs enfants. Il restera à jamais dans le cœur de ceux qui l’ont aimé et a été inhumé ce mercredi 19 septembre au cimetière de Kasangari.

Voici quelques articles auxquels Richard Ilunga Mukena a participé pour le magazine La Guardia.

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