La Société civile dénonce la perquisition chez Général Kyungu
Deux résidences du général Paulin Kyungu de la Police nationale congolaise ont été perquisitionnées à Lubumbashi. La PNC Haut-Katanga l’a effectué ce 18 septembre. Cette même police indique que l’ordre d’enquêter aux domiciles de ce général est venu de Kinshasa.
Les deux domiciles du général Paulin Kyungu ont fait l’objet d’une perquisition par les éléments de la Police nationale congolaise. L’une, située au N°1088, sur l’avenue Ruwe à Lubumbashi. Et l’autre sur la route de contournement. En effet, les images publiées dans les réseaux sociaux révèlent ce qui s’est passé. Dans ces images, on y voit des éléments de la PNC aux domiciles dudit général. Ces derniers accèdent dans les chambres. L’un d’eux, habillé en tenue civile, fait le contrôle systématique dans différentes pièces. Visiblement, ils y sortent sans trouver des objets sensibles.
Cependant, le mouvement citoyen congolais Debout s’est dit préoccupé par cette perquisition. Pour ce mouvement, l’objectif de cet acte n’a pas été bien donné. Toutefois, ce mouvement citoyen demande à la justice d’arrêter de poursuivre cette perquisition. « Nous exigeons l’arrêt immédiat de cette perquisition. » Peut-on lire dans un message publié dans les réseaux sociaux. Et de poursuivre : « Le Congo ne peut survivre que dans l’unité. » Ce mouvement dénonce par ailleurs cette procédure et l’humiliation dont est victime le général.
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Pour sa part, le team leader de la gouvernance et sécuritaire de la société craint pour la sécurité des hauts cadres. « L’État doit éviter de démoraliser les hauts cadres des forces de défense et de la sécurité qui servent avec bravoure et loyauté la République », a dit Bertin Tshoz. En outre, il pense que ces hauts cadres ont droit à la protection et à la vie.
Que dit la Loi ?
Cependant, l’article 12 du Code de procédure pénale dispose « qu’il est possible de faire une perquisition au domicile des personnes qui paraissent avoir participé à l’infraction ou de détenir des pièces, informations ou objets relatifs aux faits incriminés ».
Cet article précise par ailleurs que des indices peuvent être saisis. Seulement s’ils « ont un lien avec l’enquête et sont utiles à la manifestation de la variété ». Cet article poursuit qu’il peut s’agir de toutes sortes d’objets : papiers, documents, argent en espèces, chéquiers… Des données informatiques peuvent aussi être saisies par la Police. Toutefois, un mandat de perquisition doit être présenté avant toute perquisition. Or, selon Bertin Tshoz, aucun document n’a été présenté au cours de ces deux perquisitions.
Notons que le porte-parole de la PNC Haut-Katanga contacté à ce sujet indique que ce dossier est géré par la PNC Kinshasa. Le major Charles Lwamba s’est réservé de beaucoup commenter.