RDC-Grève : les acteurs de la santé et leurs revendications

RDC-Grève : les acteurs de la santé et leurs revendications

En RDC, les acteurs du secteur de la santé ont annoncé une grève générale.  Celle-ci débute ce 16 octobre 2024.  Elle concerne tous les acteurs de la santé, à savoir les médecins, les infirmiers, les aides-soignantes et autres.  Pour eux, le gouvernement doit répondre à leurs multiples revendications.  Ils promettent de durcir le mouvement si jamais le dialogue n’est pas satisfaisant.

Les acteurs du secteur de la santé expliquent que le gouvernement n’a pas honoré ses engagements. Ainsi, les médecins, par exemple, ont dans leurs revendications exigées du gouvernement plusieurs choses.  C’est, par exemple, la mécanisation des nouvelles unités.  « Nous comptons plus de 5 000 nouvelles unités qui ne sont pas mécanisées », explique Mwamba Lenda, président du syndicat des médecins du Congo, SYMECO en sigle, joint au téléphone. 

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En plus, des médecins non  mécanisés.  Il y a également l’alignement à la prime des risques et le respect du barème salarial. « Jusque-là, le gouvernement n’a payé que 10 % du montant convenu« , explique encore le Président de SYMECO. Dans leurs revendications, ils dénoncent par ailleurs le recrutement  anarchique des médecins en RDC ainsi que le non-payement des indemnités de logement et de transport.

Alignement des 43 000 infirmiers à la prime des risques

Il n’y a pas que les médecins qui ont des revendications.  Les infirmiers, pour leur part, ont des revendications similaires. De leur côté, ils réclament l’alignement de 43 000 infirmiers à la prime des risques et au salaire.  Autre chose, le barème salarial n’est pas aussi appliqué.  Par exemple, à ce jour, un infirmier gradué touche 175 000 francs congolais, CDF en sigle.  « Nous avons demandé qu’un infirmier gradué touche 430 000 CDF. »  Mais jusque-là, le gouvernement n’a majoré que de 10 %, explique Geneviève Betubaseya, présidente de la Dynamique syndicale des infirmiers du Congo. Elle évoque aussi la non-mécanisation des infirmiers alors qu’ils ont des numéros matricules ainsi que le manque de promotion en grade.

Un dialogue est dorénavant entamé entre le gouvernement et le banc syndical du secteur de la santé. Toutefois, la grève est déjà effective dans les hôpitaux, comme à Sendwe à Lubumbashi.