Kasumbalesa: la quantité et la qualité d’électricité, un vrai défis

Kasumbalesa: la quantité et la qualité d’électricité, un vrai défis

La ville frontalière de Kasumbalesa  comme d’autres villes du pays , fait face à un problème sérieux d’accès à l’électricité. Depuis des décennies, cette ville était alimentée par la sous-station de la société minière SODIMICO.  Actuellement, cette sous station ne couvre plus les besoins de  Kasumbalesa. En 40 ans, la population de cette ville frontalière a été multiplié par 100. 

Aujourd’hui, on ne peut pas passer 3 heures du temps avec le courant électrique à Kasumbalesa, témoignent certains habitants. La ville vit au rythme des coupures intempestives et des délestages. De fois, la population passe la nuit dans le noir. Et quand on rétablit, l’intensité est faible, même les appareils électroménagers ne peuvent pas fonctionner. En plus, certains nouveaux quartiers comme Whisky ne sont pas électrifiés.

Cette situation impacte négativement le fonctionnement de certaines entreprises comme les maisons de presse. Un professionnel de média témoigne. « Les coupures d’électricité interviennent de fois en cours de montage. En ce moment, nous nous retrouvons bloqués. Nous ne pouvons pas diffusés certains éléments programmés pourtant pour le journal. Et nous perdons la crédibilité auprès de nos partenaires ».

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Godard Mwamba est soudeur. Il a l’accès à l’électricité mais de mauvaise qualité. Ce qui  l’empêche de travailler normalement. «  Le courant est très faible intensité, explique-t-il.  ‘‘Mon poste à souder ne tourne pas. J’utilise le groupe électrogène. Or ce sont des dépenses en plus  car, je dois acheter le carburant», soupire-t-il.

Néanmoins, dans quelques rares coins de la ville, l’électricité est stable et permanente. C’est notamment au terminus des bus de transport interurbain.

Nouvelle Sous-station en construction

Pour améliorer la desserte en énergie électrique, la SNEL construit une nouvelle sous-station sur la route de contournement à Kasumbalesa. C’est une infrastructure de haute tension de 6.6 kV dont le coût des travaux est de 38,8 millions $. Ces travaux de construction sont exécutés par la société Egyptienne Elsewedy Electric.  »A ce jour, la sous station est construite  à 85%  », a déclaré  la semaine dernière le directeur de la région Sud de la SNEL. Jean Marie Mutombo Ngoy venait d’effectuer une visite d’inspection des travaux.

Disons que jadis, Kasumbalesa n’était qu’une localité du territoire de Sakania avec une population d’environ 31 773 selon le recensement de 1984.

Ayant acquis le statut de ville en 2014, Kasumbalesa a connu une explosion démographique vertigineuse. D’après les services municipaux de la ville, en 2022, elle comptait déjà plus de quatre millions d’habitants. Ainsi, les besoins en énergie électrique ont aussi augmenté de plus de 100% . Enfin, la nouvelle sous-station va permettre de répondre à la forte demande en électricité de cette ville frontalière . Elle devrait couvrir non seulement  Kasumbalesa, mais aussi la cité de Mokambo, a-t-on appris des sources proches de la Snel.