Lualaba : pollution de la rivière Kando par KIMIN, aucune mesure prise

Lualaba : pollution de la rivière Kando par KIMIN, aucune mesure prise

Le 30 novembre dernier, les riverains de la rivière Kando au village Kawala dans le territoire de Lubudi dans la province du Lualaba ont alerté sur la pollution de ce cours d’eau. Selon les témoignages recueillis, c’est l’entreprise Kinsanfu Mining (Kimin) qui est accusée d’être la responsable de cette pollution. Cette entreprise aurait déversé de l’acide dans cette rivière. Jusque-là, aucune mesure n’a été prise pour dépolluer la rivière. 

« Vers 5 heures du matin, j’ai été appelé d’urgence », explique Jean Kunda, habitant du village Kawala. Quand il arrive sur place, il remarque que l’eau a une couleur blanchâtre. De plus, il y a une forte odeur qui se dégaze. « J’ai été pris de vertiges, car il y avait une très forte odeur », explique-t-il encore. Il remarque ensuite que la rivière est calme. « Impossible de voir des poissons dans la rivière », raconte-t-il encore.

Ces habitants ont fait appel à l’entreprise KiMin. Les responsables, dont des Indiens, sont venus. Ils ont fait les constats et nous ont remis 20 $ pour acheter de l’eau à boire, raconte pour sa part Jean-Claude, un autre habitant du village Kawala. Il explique par ailleurs qu’ils ont emporté un bidon d’eau qu’ils avaient déjà puisée dans la rivière.

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Sonnette d’alarme

L’ONG Action pour le développement intégral et durable (ADDID) a aussi alerté sur la situation de la rivière Kando. Dans un communiqué de presse publié le même jour, elle alerte sur les possibles dégâts environnementaux. « Ces déversements ont des conséquences dévastatrices sur les écosystèmes aquatiques, impactant directement les agriculteurs. » La flore locale se retrouve en danger, explique encore cette ONG dans le communiqué.

Pour l’heure, rien n’a été fait », affirment les riverains. Toutefois, selon les sources sur place, une délégation de Kolwezi a été déplacée en week-end. Celle-ci a promis de revenir ce lundi 2 novembre. Mais jusque-là, aucune solution n’a été mise en place. Voilà pourquoi l’ONG ADDID appelle à une action immédiate. Elle appelle aussi l’entreprise incriminée à mettre fin aux déversements toxiques. Cette entreprise doit également instaurer des mesures de dépollution d’urgence. De plus, il faut évaluer les dommages causés à l’environnement et aux populations locales.

À noter que la rivière KANDO est souvent victime de pollution. Nadine, une habitante de ce village, explique qu’au mois de juillet, la rivière avait été polluée par une autre entreprise minière. Cependant, aucune mesure durable ne sont jamais prises.