Lubumbashi : journée des droits de PVH, défis et opportunités
Célébration ce 03 décembre de la Journée internationale des droits des personnes vivant avec des handicaps. A Lubumbashi, la mutuelle de santé des PVH, présidée par Jean-Paul Ngwej, a organisé une journée de réflexion. Le thème retenu est « l’inclusion des personnes vivant avec handicap: défis et opportunités.»
Lors du débat, plusieurs défis ont été révélés par les PVH. C’est notamment, les défis d’ordre professionnel et sanitaire. S’agissant du premier défi, les PVH ont indiqué qu’ils rencontrent des blocages liés à l’accès à l’emploi et au crédit bancaire pour entreprendre. Suzanne Mulongo, ayant un handicapé moteur, explique la difficulté qu’elle rencontre quand elle cherche du travail.
« Les employeurs sont des capitalistes. Ils cherchent à gagner plus. Cependant, notre état ne leur permet pas de nous donner du travail.
Suzanne Mulongo déplore la discrimination dont elle est victime. »Quand je me présente dans une entreprise , on me méprise dès que j’arrive à l’entrée. »
Pour elle, même l’État discrimine les PVH. »Nous nous sommes constitués en association avec des projets. Mais nous manquons de l’appui financier de la part du gouvernement ».
Divine Failla vit avec albinisme. Elle déplore le manque des moyens auxquels font face certains PVH . C’est notamment le manque des chaises roulantes. Par conséquent, ils rampent par terre et ils sont exposés à diverses maladies. Ainsi, une consultation médicale régulière s’avère nécessaire, indique Divine.
« Nos amis à mobilité réduite ont beaucoup de difficultés avec les appareils qu’ils utilisent. Lorsqu’ils sont usés, cela affecte leur santé. Ceux qui rampent attrapent des infections à tout moment ».
Les PVH appelés à saisir les opportunité
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Pour surmonter ces défis, il y a des opportunités à saisir. Ainsi, la mutuelle a invité les responsables des établissements publics tel qu’ANADEK, l’INPP et l’ONEM. Ces derniers ont échangé avec les PVH sur les opportunités d’emploi qu’ils offrent à la population congolaise. Et cela se fait sans distinction, ni discriminations.
Par exemple Papy Ilunga, chef de service à l’INPP, a expliqué les différentes formations que cette institution publique dispense pour apprendre le métier. De ce fait, il a invité les PVH à aller s’inscrire afin de renforcer les compétences. Mais, au moment des échanges, la majorité des PVH a soulevé la problématique de la distance au regard de leur mobilité. Ils ont demandé à ce que l’INPP ouvre d’autres bureaux au centre-ville, et en dehors de Lubumbashi, comme à la cité frontalière de Kipushi.
Quant à l’ ANADEK, son directeur provincial NKulu Dari, a encouragé les PVH à postuler aux opportunités de financement de projets offerte par sa structure
Il faut dire que, quelques recommandations ont été faites. Parmi elles, on note, la mise en place d’un fonds social de PVH, pour résoudre la question de la prise en charge sanitaire gratuite de ces personnes vulnérables.