Lualaba : à quand l’indemnisation de trois villages par CMOC KFM?

Lualaba : à quand l’indemnisation de trois villages par CMOC KFM?

Le 7 décembre dernier, l’ONG Action pour le développement intégral (ADID) a alerté sur les ,soulèvements des villages Mayeba, Kawala et Musombo Ces communautés exigent une juste indemnisation à l’entreprise CMOC Kinsafu Mining. Les habitants de ces trois villages affirment que l’entreprise a déversé des substances toxiques dans les rivières Kinsafu et Kando le 24 juillet 2024. Ce qui a entraîné une pollution de l’écosystème local.

L’entreprise CMOC Kinsafu Mining est une société située dans la chefferie de Bayeke dans la province du Lualaba. Elle se consacre à l’exploitation minière, au traitement et au raffinage, au marketing et au commerce de produits minéraux dans cette entité. Cependant, suite aux substances toxiques déversées par elle dans la nature, trois villages impactés réclament des indemnisations.

Claude (son nom a été changé) est habitant du village Kawala. Il fustige l’indifférence de l’entreprise. « Au lendemain des dégâts causés par l’entreprise sur nos champs et rivières, nous avons écrit un mémo pour réclamer nos droits. Mais la société a brillé par son silence, dit-il avec dépit. Par ailleurs, indique-t-il, « nous avons alerté les autorités provinciales, notamment le ministre de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Élevage. Il a envoyé des agronomes pour enquêter. Ils sont repartis et depuis, aucune réaction. » indique-t-il encore.

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La colère des habitants

Kunda est un autre habitant du même village que Claude. Il parle des actions menées par les habitants pour être indemnisés. « Les autorités provinciales ont mis du temps pour réagir. » déclare-t-il. Ainsi, nous nous sommes décidés à bloquer la route pour réclamer nos droits. Il y a plus de 230 de nos champs touchés. Deux rivières polluées et des milliers de poissons tués, « renseigne-t-il.

Par ailleurs, dit-il, « ce mardi 10 décembre, nous sommes de nouveau réunis. Nous attendons l’arrivée du ministre. La société a menti aux autorités disant qu’elle nous a remis dans nos droits. Nous ne savons pas où elle a fait ça. Le ministre mettra au clair la situation. 

L’ONG ADID, qui suit de près la situation, se dit préoccupée par le fait que l’indemnisation de ces communautés qui  tarde. Il allègue une collusion entre les autorités et l’entreprise. Ce qui a entrainé des arrangements compromettants et des actes de corruption au détriment des communautés affectées.

Contacté, le responsable du département social de l’entreprise n’a pas été en mesure de répondre à cette question sur l’indemnisation de ces communautés.