CONAFED : Des conditions de travail des conseillers communaux
Dans une déclaration faite ce mercredi 18 décembre 2024, le Comité National Femme et Développement ( CONAFED ) et le Réseau Femme et Développement ( REFED ) se disent inquiet. Et ce, suite aux réalités des conseillers communaux constatées sur le terrain. Ces organisations de la société civile affirment que les conseillers communaux sont inopérationnels, impayés et non pris en charge par l’Etat. Cela, depuis la publication des résultats des élections de décembre 2023.
Les conseillers communaux sont des moyens humains mis à la disposition des entités territoriales décentralisées. Et cela, par la volonté de la population à travers des élections locales. Ils jouent le rôle de relais entre le Bourgmestre et la population dans plusieurs domaines. Il s’agit par exemple, de la sécurité et de la paix sociale. Cependant, pour le CONAFED et le REFED, ils ne sont pas considérés comme tel par les Bourgmestres.
Maître Elvis Ntumba est conseiller municipal de la commune Kampemba. Il déplore les mauvaises conditions de travail. » Nous travaillons dans des salles de fête de la commune. » Déclare t-il. » Nous n’avons pas des bureaux ni des salles de plénière. Il n’y a pas des frais de fonctionnement. Nous cotisons pour acheter même du papier. En ce moment, nous avons même des dettes. » Nous dit-il encore avec dégoût.
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11 mois d’impaiement
Outre le manque des frais de fonctionnement et les mauvaises conditions de travail, les conseillers communaux ne sont pas payés. Trésor Masirika, Président du conseil de la commune Annexe demande à l’État de prendre ses responsabilités.
» Nous ne recevons pas nos émoluments. Cela, depuis notre installation en février 2024. Ils nous disent que nous avons droit à 10% sur les recettes de la commune. Mais nous n’avons aucune idée de ce que ces recettes représentent. »
Et d’ajouter, Nous demandons l’organisation des élections des Bourgmestres. Ainsi, nous allons bien veiller sur la gestion de la commune. »
Il faut noter que, le Haut-Katanga n’est qu’un cas parmi tant d’autres à travers le pays. Il s’agit par exemple, de la province du Sankuru, où les conseillers communaux n’ont pas des bureaux appropriés