Des journalistes en colère contre l’assassinat de Patriq Adonis
Le journaliste Patriq Adonis Numbi a été sauvagement tué à Lubumbashi. C’était la nuit du mardi 07 au mercredi 08 janvier. Le corps inerte de cet homme de média, portant plusieurs blessures, a été ramassé par les éléments de la police en patrouille au quartier Matshipisha. C’est l’un des quartiers chauds de la ville de Lubumbashi réputés pour la recrudescence de l’insécurité.
Tôt le matin de ce mercredi 08 janvier 2024, la triste nouvelle est tombée. C’est l’annonce de la mort tragique du journaliste Patriq Adonis Numbi. C’est une nouvelle qui bouleverse tôt le matin l’Union nationale de la presse du Congo. UNPC Section du Katanga. Cette corporation a convoqué sans tarder une réunion d’urgence.
Par la suite, les journalistes unis au sein de cette structure ont organisé une marche de colère. Ces journalistes réclament la justice pour Adonis Numbi.
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Ces professionnels des médias ont parcouru quelques artères jusqu’à l’Assemblée provinciale du Haut-Katanga pour le dépôt de leur mémorandum. Malheureusement, le président de cet organe délibérant ne les a pas reçus. C’est après qu’ils l’ont attendu près de 2 heures dans un climat de bras de fer entre ces derniers et les policiers. Alors que les députés provinciaux étaient en pleine session extraordinaire sur un dossier de spoliation foncière qu’ils ont jugé plus important que la vie humaine. Ces chevaliers de la plume et du micro se sont rendus par la suite au gouvernorat du Haut-Katanga. Ici, le gouverneur ne s’est pas non plus présenté devant eux.
Sous la colère, les journalistes lisent leur mémo sans la présence des autorités.
Malgré l’absence du président de l’Assemblée provinciale et celle du gouverneur, cela n’a pas empêché ces hommes et ces femmes en colère de lire leur mémorandum pour décrier la recrudescence de l’insécurité à Lubumbashi. Des messages d’indignation ont été lancés à l’endroit de ces autorités. Ainsi, Marianne Mujing Yav, 2ᵉ vice-présidente nationale de l’UNPC, déplore l’attitude affichée par le président de l’Assemblée Michel Kabwe et le gouverneur Jacques Kyabula Katwe.
«Nous sommes en colère. La presse est endeuillée, mais nous n’avons pas bénéficié de l’accompagnement des autorités dans cette lourde épreuve », dit-elle d’un ton ferme.
D’autres inquiétudes
Par ailleurs, le journaliste Hervé Kalonji condamne aussi le manque de considération des acteurs politiques envers leurs partenaires journalistes. Patriq Adonis a servi la population de cette province ainsi que les autorités. Mais aujourd’hui, il a subi une mort atroce sans que les autorités ne s’en soucient.» Et d’ajouter : « Nous invitons le Procureur général à se saisir du dossier.»
De son côté, le journaliste Guelor Shamba de la Radio Mbengu invite les personnes qui se cachent derrière les bandits pour tuer les journalistes à mettre fin à leur projet.