L’éducation : clé de la lutte contre la criminalité à Lubumbashi

L’éducation : clé de la lutte contre la criminalité à Lubumbashi

Le 24 janvier de chaque année, le monde célèbre la journée internationale de l’éducation.  Pour l’année 2025, le thème retenu est: L’IA et l’éducation : préserver l’autonomie dans un monde automatisé. À Lubumbashi, par exemple, l’éducation se heurte à de nombreux obstacles. Pour le professeur Jean-Pierre Mwamba, l’analphabétisme est l’une des principales causes qui déroutent l’éducation de jeunes.

La Journée internationale de l’éducation a un but important dans une société. Elle apporte un soutien considérable aux actions transformatrices en faveur d’une éducation inclusive, équitable et de qualité pour tous. À Lubumbashi, les actes criminels, souvent enracinés, sont en partie dus au manque d’éducation et d’opportunités. C’est le cas d’Alex, un jeune du quartier Kilobelobe qui a vu ses amis choisir la rue faute d’éducation.

« Mon rêve était de devenir ingénieur », déclare-t-il. « Mais je n’ai pas étudié. L’accès à une telle formation demande beaucoup d’argent. Aujourd’hui, je ne fais rien et je me sens inutile. Certains de mes amis sont dans la rue en ce moment,nous dit-il encore.

De son côté, Léa, une fillette de 16 ans, exprime son désespoir face à cette situation : « Nous sommes au nombre de 8 enfants chez nous. Cette année, nous ne sommes pas allés à l’école faute des moyens. Je suis en train de vendre les amarantes maintenant. Ça me fait mal de rester à la maison. »

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Causes

Il faut dire que plusieurs facteurs favorisent la montée de la criminalité à Lubumbashi. Le professeur Jean-Pierre Mwamba, spécialiste en sociologie de l’éducation à l’Université de Lubumbashi, pense que l’analphabétisme et le désespoir économique sont des catalyseurs de la criminalité.

 » De nombreux jeunes se livrent à la criminalité, déclare-t-il. Faute d’un accès adéquat à l’éducation, ils se retrouvent piégés dans un cycle de violence et de délinquance. La pauvreté et l’absence de perspectives professionnelles occasionnent cela. » Ainsi nous dit-il encore :« Ces réalités poussent ces jeunes parfois à commettre des actes criminels pour survivre. »

Pour sa part, la professeure Emilie Tshibanda ajoute que « le système éducatif à Lubumbashi souffre de nombreuses lacunes. C’est notamment le manque de ressources et d’infrastructures. Les écoles sont souvent surpeuplées, déclare-t-elle. De plus, poursuit la professeure, « les écoles manquent de matériel didactique essentiel. Cela limite les possibilités d’apprentissage et de développement personnel pour les élèves. »

Il faut noter quel’éducation est un droit en RDC. L’engagement de la communauté, des enseignants et des autorités est nécessaire pour surmonter ces défis. Cela, pour bâtir une société plus juste et pacifique.