Haut-Katanga : la société civile table sur la crise sécuritaire du pays

Haut-Katanga : la société civile table sur la crise sécuritaire du pays

Ce samedi 01 février 2025, la société civile du Congo (SOCICO) du Haut-Katanga a convoqué une réunion d’urgence. Elle a réuni les leaders des structures de la société civile, les représentants des mouvements des femmes et de la jeunesse. L’objectif de cette réunion était la proposition des pistes de solutions face à la crise sécuritaire du pays.

Il est 10 heures à Lubumbashi, les activistes de la société civile arrivent. Ils remplissent petit à petit une des salles de l’université Maria Malkia où va se tenir la réunion. Bloc-notes et stylo en mains, l’on peut lire la consternation sur le visage des certains d’entre eux. Comme pour dire qu’ils partagent la souffrance de leurs frères de l’Est du pays . Déterminée dans cette logique, Jacqueline Mwenya, coordinatrice provinciale de la SOCICO du Haut-Katanga, fixe les objectifs de cette rencontre.

« Notre objectif est celui de nous mettre ensemble », déclare-t-elle. « Jusque là, la société civile du Haut-Katanga ne s’est jamais prononcée. » Ainsi déclare-t-elle encore « nous voulons réveiller la population. Qu’elle comprenne que nos frères et sœurs de l’Est souffrent. Et d’ajouter : « L’Est n’est pas loin de nous.S’ils souffrent, c’est tout un corps qui est la RDC qui souffre. »

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Des pistes de solution face à la guerre

Par ailleurs, les participants à la réunion ont proposé quelques pistes des solutions, afin de sortir la RDC de la crise sécuritaire et humanitaire. Il s’agit par exemple de l’augmentation de la solde des militaires et de l’amélioration du système éducatif congolais sur le civisme.

Pour Emmanuel Ndala, membre de la coordination provinciale, il est temps que les Congolais stoppent l’agression rwandaise.

« La communauté internationale ne se limite qu’aux condamnations », déclare-t-il. Nous sommes fatigués de cela. Nous devons maintenant passer à des actions concrètes. Et ce, dans le but, nous dit-il, « de mettre fin à la guerre ».

De son côté, Jacqueline Mwenya ne jure que par l’espoir de paix. « Nous voulons la paix. dit-elle. « D’où vient cette guerre et pourquoi ? » S’interroge-t-elle d’un air soucieux.

Il faut noter que la SOCICO du Haut-Katanga s’organise pour le dépôt d’un mémorandum des pistes de solution dans les prochains jours. Cela, dans les différentes institutions provinciales.