RDC : La démarche de la CENCO et l’ECC divise l’opinion publique

RDC : La démarche de la CENCO et l’ECC divise l’opinion publique

La démarche CENCO et l’ECC et les personnalités depuis début février divise l’opinion publique. Quelques Congolais soutiennent et applaudissent l’initiative des prélats. Ils nourrissent l’espoir d’une issue à la crise.  Une autre partie de la population, surtout celle qui est liée au pouvoir, affirme ne pas être en accord. 

En effet, c’est depuis le début du mois de février que l’Église catholique et protestante ont entrepris des consultations auprès des personnalités du pays en vue d’une sortie de crise. Par conséquent, ils ont conçu un plan d’action nommé « Pacte social pour la paix et le bien-vivre-ensemble, en RDC et dans le grand lac ». Ainsi, les représentants de ces deux structures religieuses ont entamé une tournée. En premier lieu, ils ont rencontré le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe. Ensuite, ils ont eu des entretiens avec  l’opposant Martin Fayulu.

Ce mercredi 12 février, la délégation des évêques d’églises catholiques et de l’Église du Christ au Congo (ECC) a rencontré les cadres du mouvement du M23 et AFC. D’après, ces hommes en soutane, l’équipe de Nanga et ses alliés a une grande contribution à apporter dans cette dynamique de la construction de la paix en RDC.

Des avis positifs à la démarche

Cependant, cette démarche des évêques divise . Certains, comme Ghyslain Kalwa Tshulu porte-parole de la société civile du Haut-Katanga, y voient une initiative louable. Pour lui, la sortie de la crise que traverse le pays a deux issues. Il faut soit opter pour la guerre, soit privilégier des négociations qui mèneront à un dialogue inclusif. « La CENCO et l’ECC peuvent apporter un plus dans la mesure où nous ne sommes pas d’accord avec ce qui se passe à l’est.  Je trouve importante la démarche, parce qu’elle peut nous amener à pacifier l’est du Congo ». 

Déogracias Maloba activiste des droits de l’homme dans la cité de Fungurume au Lualaba, apprécie également cette initiative. Car, dit-il, c’est au nom de la paix qu’ils posent cette action. Selon l’acteur de la société civile, les évêques cherchent une solution durable. « Que Dieu leur accorde la sagesse et la force pour que cela aboutisse à un résultat satisfaisant. La guerre a longtemps duré, il y a eu en plus des conflits intercommunautaires. »

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Des doutes

Si certains encourage cette initiative, cependant, d’autre personnes ne l’approuve pas. Parmi elles, on note fiston Balangalayi. Il est conseiller du président de la RC.  Il désapprouve l’initiative. Parce que les évêques n’ont pas condamné les tueries survenues dans la ville de Goma. « Aucun dialogue avec des gens qui ont tué notre peuple ne peut être envisagé », dit-il dans un post sur X.

Hubert Tshiswaka activiste des droits humains, a aussi émis son opinion sur la démarche. Pour lui,  l’Église a le devoir de communiquer clairement sa position, relativement aux activités militaires du Rwanda en RDC.

« Les évêques ne devraient pas laisser planer un doute sur leur action. Ils ne devraient pas laisser croire qu’ils soutiendraient les Congolais courageux à s’allier au projet rwandais. Ceci, en causant d’autres millions de victimes congolaises ».

Il est à noter que de nombreuses actions sont entrepris tant au niveau national qu’international pour ramener la paix dans le pays.