La taxe eShop divise la Commune Kenya et les commerçants

Depuis ce jeudi 13 mars, les activités des commerçants évoluant dans la commune Kenya sont paralysées. Pour cause, la taxe eShop initiée par la commune du Kenya est rejetée par ces opérateurs économiques. Cette taxe a été à la base des altercations entre l’autorité communale et quelques commerçants de cette entité. C’était lors du recouvrement forcé lancé par la commune.
En effet, c’est un climat inhabituel constaté au marché central de la commune Kenya ce vendredi 14 mars 2025. Les avenues Basilique, Mitwaba, Manono, Kasumbalesa, etc., sont souvent en mouvement chaque jour. Elles sont généralement inondées par les clients à la recherche des habits, des chaussures, des sacs à main, matelas, pour ne citer que ces articles. Hélas, ce jour ressemble à un jour férié. Aucun engouement des commerçants et des clients sur cette partie de la commune Kenya. Des magasins et dépôts sont restés fermés.
Pour ce faire, une réunion d’urgence a été convoquée par la commune. Elle a réuni les autorités communales, les commerçants, la Fédération des entreprises du Congo, section de la commune Kenya, ainsi que les conseillers communaux.
Lire aussi : https://magazinelaguardia.info/2023/08/25/la-commune-kenya-assainie-par-les-enfants-handicapes-mentaux/
Pendant plus de 4 heures du temps, ces derniers ont longuement discuté de cette taxe. « La commune nous exige de payer une taxe de 15 000 CDF par mois », indique un commerçant. En outre, renchéri : « la commune justifie cette taxe par le fait que nous vendons dans des magasins se trouvant sur sa servitude. « Alors que nous sommes locataires et payons chez nos bailleurs. »
La commune ne lâche pas prise.
Dans le but de renflouer ses caisses, la commune Kenya demeure ferme sur sa décision. « Il est inadmissible que des personnes vendant sur la servitude de l’État refusent de payer une taxe », s’inquiète une source proche de la commune.
Par ailleurs, dans le couloir, nous apprenons que les percepteurs de la commune vont passer le lundi dans les magasins. Ces derniers vont récolter les 15 000 francs congolais de cette taxe.
Notons qu’à l’issue de cette réunion, la commune a décidé de réouvrir les 6 magasins scellés hier jeudi. Les propriétaires sont conditionnés à payer 100 000 francs congolais et une autre amende à la police. Ce samedi, les commerçants vont aussi lever leur grève. Toutefois, ils promettent de saisir les autorités provinciales dès la semaine prochaine pour supprimer cette taxe.