Benjamin Lopongo du magazine LaGuardia vit sous les menaces

Depuis ce lundi 07 avril, le journaliste Benjamin Lopongo vit sous menaces. Ce journaliste-reporter du magazine LaGuardia craint pour sa vie. Par conséquent, il reste cloisonné dans une cachette.
Tout est parti d’un article rédigé par ce journaliste sur l’aide humanitaire du gouvernement provincial du Haut-Katanga aux déplacés de guerre de Goma. Ces derniers ont, à travers la division provinciale des affaires, reçu une aide composée de vivres et de non-vivres.
Ces déplacés de guerre ont été étonnés de suivre un reportage rendu par la presse attachée à la division des affaires humanitaires. Ils dénoncent de voir ce reportage évoquer certains biens qu’ils n’ont pourtant pas reçus. Il s’agit notamment d’une quantité de sucre et des haricots.
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Vérification
Le métier de journaliste exige une vérification des faits avec différentes sources. Et cette exigence est encore plus forte lorsque des accusations sont portées sur une tierce personne. Ainsi, dans le respect de ce principe sacro saint du métier, le journaliste Benjamin a résolu d’entrer en contact avec le chef de la division des affaires humanitaires.En effet, il s’agissait pour lui, de confronter les allégations des déplacés avec la version officielle.
Le chef de la division des affaires humanitaires, monsieur Kaya, n’a pas nié les faits . Il a affirmé que ces vivres sont déjà achetés . Il reste qu’ils soient livrés aux déplacés. Par contre, il n’a pas du tout apprécié cette démarche de vérification des faits. Entre-temps, sa version des faits a été intégrée dans l’article.
Des menaces
Depuis lors, le journaliste Benjamin Lompongo reçoit des menaces via des numéros de téléphone masqués.
C’est par exemple ce message en kiswahili que le journaliste a reçu hier lundi. << Weye: tembeya bien mu Lubumbashi >>. Traduisez »Toi, fais attention dans Lubumbashi ».
Par ailleurs, ce mardi, le collègue a reçu de nouveau, des appels téléphoniques par des numéros masqués.
Pour sa part, la direction du Magazine La Guardia dénonce ces actes d’intimidation. Elle note que jusqu’à preuve du contraire, son reporters n’a commis aucune faute professionnelle.
»La vérification des informations est un des principes que nous respectons scrupuleusement. Nous ne comprenons pas qu’une institution publique interprète cela autrement..Cela suscite des questions même sur l’action humanitaire posé à l’endroit des déplacés de guerre », déclare Denise Maheho, rédactrice en Cheffe.
Pour l’heure, le Magazine La Guardia a alerté toutes les structures de protection des journalistes ainsi que le ministre des affaires humanitaires et des droits humains.
Entre-temps, le collègue Benjamin Lompongo ne sait pas sortir pour aller collecter de nouvelles informations craignant pour sa vie.