Kolwezi : COMMUS accusée de non-respect des engagements du cahier des charges

Par Simplice Bambe
L’Association pour le développement de Musonoie (ADM) a fait la présentation des résultats de l’enquête sur le suivi de la mise en œuvre des projets du cahier des charges de la compagnie minière de Musonoie (COMMUS). Ce cahier des charges a été signé avec les communautés impactées par elle. Ce mercredi 24 avril 2025 à ,Kolwezi, cette association appuyée par Afrewatch regrette la non-exécution de certains projets. Ainsi, elle appelle les autorités œuvrant dans le secteur minier à prendre leurs responsabilités pour sauver les populations.
Ces enquêtes se sont déroulées dans le cadre du contrôle citoyen entre octobre et décembre 2024. L’ASBL ADM a examiné le cahier des charges qui arrivera à son terme en 2026. Ses enquêteurs, dont Jean Kasongo, Donat Savu, Nathan Nkulu, ont travaillé d’arrache-pied pour évaluer la mise en œuvre du cahier des charges par l’entreprise Commus.

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Trois communautés non prises en compte
Sur les huit communautés impactées par cette société, cinq au total ont été prises en compte. Il s’agit notamment des communautés de Tshizuza, Tshabula, Kapepa, Pierre Muteba et Musonoie. Les résultats publiés par ADM indiquent le non-respect des engagements pris par cette entreprise et consignés dans le cahier des charges. 45% seulement des projets ont été réalisés. L’ONG note également que parmi les projets réalisés, d’autres sont déjà délabrés et ne répondent plus à leurs finalités. C’est le cas du projet de forage des puits censés de fournir de l’eau potable à la communauté. Ces puits ne sont plus opérationnels après quelque temps seulement d’utilisation.
Le budget global du cahier des charges de commus au bénéfice de ces communautés est de 4 382 000 dollars américains. C’est en raison de 1 267 000 USD pour les quatre communautés du secteur de Luilu et de 3 115 000 USD pour les quatre communautés de la commune de Dilala. Néanmoins, l’ONG constate la lenteur dans l’exécution des projets . Et pour elle , l’entreprise risque de ne pas respecter le budget prévu .
Faible contribution des entreprises
Il faut rappeler qu’entre 2002 et 2018, il y a eu libéralisation du secteur minier en RDC. De plus, le pays a mis en place une nouvelle législation minière . Cette libéralisation a eu deux effets majeurs. C’est notamment l’afflux des entreprises minières et l’accroissement de la production minière.
Cependant, malgré cet afflux et cette nouvelle législation minière visant à impulser le développement des communautés impactées, sur le terrain, le développement tarde. Le constat est qu’il y a une faible contribution des entreprises au développement durable. Les communautés locales restent très pauvres. De plus, certaines subissent des pertes et des destructions de leurs moyens de subsistance ainsi que des déplacements forcés.