Lubumbashi: gestion des ordures ménagères , un vrai problème

Les ordures ménagères submergent la ville de Lubumbashi. Elles jonchent le long des avenues, dans des caniveaux et autres canalisations d’eau. Au camp QB de la commune de Kamalondo, par exemple, un dépotoir de déchets ménagers s’est créé. Plusieurs agents d’assainissement de quartiers appelés communément y déposent leurs déchets.
L’accès à ce lieu est conditionné par un paiement. Kasongo, un agent indépendant d’assainissement rencontré sur le site, explique. « Nous payons 3500 CDF par chariot afin de déposer les ordures récupérées dans les ménages. » Et d’ajouter : « Ce n’est pas facile de payer ce montant pour chaque course. Car dans les ménages, nous récupérons un sac à 500 CDF. »
Au même endroit, l’on peut voir des jeunes qui procèdent au tri de déchets. « Nous trions et nous prenons les plastiques ainsi que les cartons. « Et nous les revendons à ceux qui ont des machines de transformation », a expliqué Junior, un jeune rencontré au dépotoir.
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Recyclage inexistant
La ville de Lubumbashi ne dispose pas de filières de recyclage connues. Mais des jeunes parviennent à vendre leurs déchets. « Ici chez lui, il n’y a vraiment pas de machines de transformation. » C’est pourquoi nous les vendons à ceux qui font la transformation manuelle », a ajouté ce jeune.
Selon l’administrateur de ce lieu, qui a requis l’anonymat, cet espace appartiendrait à la Société nationale des chemins de fer. « Cette partie où est érigé le dépotoir est marécageuse, » a-t-il dit. Il explique par ailleurs que ce dépotoir, bien qu’érigé sur ce terrain, est une initiative privée. « Nous l’avons initié et nous le gérons et nous percevons l’argent », explique -t-il sans expliquer à quoi sont destinés les frais perçus.
La création de dépotoirs d’ordures ménagères à ciel ouvert vient rappeler l’importance de la gestion rigoureuse des ordures ménagères. Elle rappelle également la nécessité de la sensibilisation effective de la population au tri des déchets.
Par Divine Mbuyu