IRDH et JUSTICIA dénoncent la politique de désinformation de Jean-Pierre Bemba

Dans un communiqué de presse conjoint publié ce jour, l’Institut de Recherche en Droits Humains (IRDH) et l’ONG JUSTICIA Asbl ont vivement condamné les récentes déclarations du Vice-Premier Ministre Jean-Pierre Pierre Bemba Gombo. Ces deux ONG les qualifient de « politique du mensonge ». Les deux organisations appellent le gouvernement congolais à privilégier les voies diplomatiques pour résoudre les tensions politiques et à rejeter toute forme de désinformation susceptible d’exacerber les divisions et les violations des droits humains.
Les ONG soulignent que les hommes d’État doivent incarner des modèles de vérité et d’intégrité. Or, selon elles, le Vice-Premier Ministre Bemba s’est engagé dans une stratégie de désinformation. C’est notamment lors d’une interview diffusée le 9 juin 2025 sur Radio Top Congo. Il y a accusé à tort un chauffeur de Moïse Katumbi, M. Kafutshi, d’avoir révélé l’existence d’une cache d’armes sur un chantier à Mulonde. Des enquêtes menées par IRDH et JUSTICIA ont pourtant confirmé l’absence de preuves à l’appui de ces allégations. Ce qui a aboutit à la libération du chauffeur et au classement sans suite de l’affaire.
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Des allégations infondées et des divisions ethniques
Le communiqué relève également que M. Bemba a propagé des rumeurs selon lesquelles Moïse Katumbi aurait quitté clandestinement le pays après la prétendue découverte d’armes dans l’une de ses propriétés.
Les ONG ont produit des documents officiels, dont une autorisation de survol délivrée par l’Autorité de l’Aviation Civile, prouvant que le déplacement de M. Katumbi était parfaitement légal.
En outre, IRDH et JUSTICIA dénoncent l’instrumentalisation des tensions ethniques par le Vice-Premier Ministre.
Un risque pour la paix et la cohésion nationale
Les organisations mettent en garde contre les conséquences dangereuses de cette stratégie. Car celle-ci vise également à remettre en question la nationalité congolaise d’anciens dirigeants comme Joseph Kabila et Moïse Katumbi. Selon elles, ces manœuvres sapent les efforts diplomatiques engagés pour rétablir la paix dans les régions.
Un appel à la raison et à la diplomatie
IRDH et JUSTICIA exhortent le gouvernement à condamner fermement ces pratiques et à poursuivre les initiatives de dialogue politique, tant au niveau national qu’international. Elles rappellent que la stabilité du pays passe par le respect des droits humains, la vérité et l’unité nationale.