Des journalistes à l’école du savoir sur la fiscalité Minière

Une vingtaine de journalistes de Lubumbashi et de Kolwezi prend part à un atelier de renforcement des capacités. Cet atelier aborde le thème de la fiscalité minière. Il se tient à Lubumbashi, du 16 au 19 juin.

En effet, durant 4 jours, les journalistes de la ville de Lubumbashi et ceux venus de Kolwezi se trouvent autour d’une même table. L’objectif : mettre à jour leurs connaissances sur la fiscalité minière. Descartes Mponge, facilitateur de cet atelier, rappelle l’importance du secteur minier à l’économie congolaise. « Le secteur minier contribue de manière significative à l’économie du pays. Malheureusement, ce secteur fait face à des crimes et autres défis importants, souligne-t-il.

Parmi ces défis, Descartes Mponge énumère la corruption, le blanchiment de capitaux. Il y a aussi l’évasion fiscale, les conflits d’intérêts, le trafic d’influence, pour ne citer que ces cas. Ainsi, il déplore que ces pratiques ne permettent pas au pays de tirer profit de ses ressources extractives. Pour lui, « il est donc important que les professionnels des médias soient outillés sur ce secteur afin de bien informer le public ».

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Par ailleurs, Flore Kiala, responsable de l’ONG Les Oisillons, pense que réunir les journalistes du Haut-Katanga et ceux du Lualaba se justifie par deux raisons. « Premièrement, c’est parce que le projet de développement économique intégré du secteur minier (DSM) II de la coopération allemande GIZ est exécuté dans ces deux provinces », dit-elle. Et de poursuivre : « Les deux provinces ont beaucoup de minerais et attirent les investisseurs. »

Constat malheureux

De son côté, Émile Longa, de la GIZ, précise que dans différents rapports publiés par l’ITIE, il y a souvent des écarts. « Nous constatons qu’il y a un faible intérêt dans le chef des journalistes pour ce secteur. » Pour Émile Longa, outiller les journalistes sur ce secteur peut les motiver à s’y intéresser et changer la donne.

Un intérêt créé chez les journalistes

Cet atelier tombe àpoint nommé pour certains journalistes participants.
C’est le cas de Junior Ngandu. Ce journaliste de Mines.cd estime que le journaliste doit être bien informé pour informer aussi les autres. « Nous qui donnons l’information, nous devons être bien outillés sur la fiscalité minière. » « Ça nous permet de bien informer le public. »

Il faut dire que, pour l’ONG Les Oisillons, former les journalistes permet de susciter un débat public. Ainsi, elle espère pérenniser cette action par un suivi continu.