Tembo : quand une ferme veut chasser tout un village !
Tembo est un village situé à plus de 120 km de la ville de Lubumbashi, non loin du village Mwandigusha dans le territoire de Kambove. L’indignation monte au sein du village. Car un particulier connu sous le nom de COSTA veut établir sa ferme dans ce village. Ainsi, il demande aux Villagois de quitter le lieu. Ces derniers exigent une juste indemnisation. Du côté du fermier, les villageois ont déjà vendu leur terre ainsi que leurs maisons.
Tout débute en 2023. Un fermier connu uniquement sous le nom de COSTA achète les champs de tous les villageois du village Tembo. « Le taux d’indemnisation variait selon la superficie. Le montant variait entre 80 millie milles et 280 mille CDF », explique Kitambala Numbi un habitant du village Tembo.
Cependant, ce qui s’annonçait comme un simple développement agricole prend désormais une nouvelle dimension. Ce fermier exige le départ de tous les villageois. Pour lui, le montant de l’indemnisation incluait également les maisons. Ainsi, il a déjà mis une clôture autour de ce village. « Après 17 heures, pour accéder à nos maisons, nous devons payer 1000 CDF », explique Kalunga, une autre habitante.
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Pas question de partir
Les habitants du village Tembo refusent toute délocalisation. Dans une déclaration faite à la société civile de Kambove, les habitants dénoncent cette situation. « Si on nous déplace de Tembo, notre village, où serons-nous ? » et que dira-t-on à nos enfants, que leur futur leur réservera-t-il ? », se questionne Kabange* (nom modifié), un autre résident du village. Pour eux, la transaction entre eux et COSTA ne concerne pas les villages. « Effectivement, nous avons cédé nos terres, mais jamais nous n’avons envisagé de vendre nos demeures », déclare un autre résident.
La société civile de Kambove s’est saisie du dossier. Ainsi, elle a saisi par correspondance l’administrateur du territoire. Elle dénonce les intimidations dont sont victimes les habitants du village et sollicite l’intervention de l’administrateur du territoire pour résoudre ce problème. « Il faut faire la lumière sur les prétendues acquisitions de monsieur COSTA », a-t-elle écrit. Elle demande par ailleurs la suspension de cette expropriation afin de garantir les droits des communautés.
Contacté au téléphone, le gérant de la ferme connu sous le nom d’Anaclet explique que les habitants de ce village ont tous été indemnisés. Ils avaient accepté de tout vendre. C’est tout simplement qu’ils ont déjà dépensé tout ce qu’on leur a donné, qu’ils ne veulent pas partir », a-t-il expliqué. Quant à COSTA, son téléphone reste inaccessible.
