Et si l’indépendance n’avait pas eu lieu ?:une uchronie congolaise

Le 30 juin 1960, le Congo accédait à l’indépendance après des décennies de colonisation brutale. Mais imaginons un instant que cette indépendance n’ait jamais eu lieu. Que serait devenu le Congo sous domination coloniale prolongée ? Entre dystopie et réflexion sur le présent, plongée dans une histoire alternative du pays.
Un Congo sous tutelle belge jusqu’aux années 2000 ? Cela signifie que la Belgique garderait le contrôle. Mais, après la Seconde Guerre mondiale, la Belgique, affaiblie, aurait pu suivre le modèle portugais. Il aurait pu garder le Congo comme colonie jusqu’en 1975 par exemple.
En conséquence, pas de crise congolaise (1960-65). Mais cela aurait pu mener à une guerre de libération plus tardive, comme en Algérie.
Dans un deuxième scénario, un Congo fédéral sous influence européenne. C’est comme le Congo-Brazzaville (lié à la France) : le Congo-Kinshasa aurait pu rester un territoire associé avec une autonomie limitée.
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Économie : un Katanga indépendant perpétuel ?
Sans Mobutu, le Katanga (riche en cuivre et cobalt) serait peut-être devenu un État fantoche soutenu par l’Occident pour garantir l’accès aux minerais. On peut comparer cette situation à celle du Sahara occidental (sous contrôle marocain) ou au Taïwan de la guerre froide.
Que dire de la culture et de l’identité ? Le lingala serait-il interdit ? Sous domination belge prolongée, le français serait resté la seule langue officielle. Ainsi par exemple la musique congolaise (rumba, ndombolo) aurait-elle émergé comme symbole de résistance, comme le fado sous Salazar ?
Sur le plan politique : pas de Mobutu, pas de Kabila… Mais qui alors ? La Belgique aurait-elle installé des rois locaux fantoches, comme au Rwanda avec le mwami ? Ou le Congo serait-il devenu une base militaire occidentale, comme Guantanamo pour les USA ?
Aujourd’hui : un « Congo belge » en 2025 ?
Les avantages hypothétiques : pas de guerres civiles (mais une répression coloniale féroce). en termes d’infrastructures, elles seraient mieux entretenues… mais réservées aux colons.
Inconvénients certains : pas d’identité nationale, pas de Patrice Lumumba, pas de fierté anticoloniale. Le pays aurait connu un apartheid économique, comme en Afrique du Sud avant 1994.
L’indépendance, un combat inachevé ?
Cette uchronie n’est pas qu’un jeu intellectuel : elle rappelle que l’indépendance était une nécessité, malgré les échecs post-1960. Le vrai débat n’est pas « Et si elle n’avait pas eu lieu ? », mais « Comment la rendre plus forte aujourd’hui ? ». « L’histoire ne se refait pas, mais elle se réinvente chaque jour », dit-on.
Avec GPT