RDC: Quid des maladies imputables aux activités minières

RDC: Quid des maladies imputables aux activités minières

En République démocratique du Congo (RDC), l’exploitation minière occupe une place de choix.  Ainsi, cette activité est parfois à la base des dommages causés sur l’environnement et sur la santé humaine.  Cette question est réglée par les articles 285 du code minier et 405 du règlement minier en vigueur. Malheureusement, les entreprises minières et les communautés vivent souvent à couteaux tirés sur l’application de ces dispositions, alerte  Casmia

En effet, l’association sans but lucratif Comprendre et agir dans le secteur minier, Casmia, saisit le ministre national des Mines afin de signer un arrêté.  Selon le communiqué de presse de Casmia asbl rendu public ce mercredi 30 juillet, cet arrêté devra préciser la liste des maladies imputables à l’activité minière.  Pour cette plateforme, la démarche vise à mettre fin aux conflits.  Ceux persistants entre les entreprises minières et les communautés impactées par les activités minières.

Dresser une liste des maladies imputables aux activités minières

Par ailleurs, ces deux articles disposent que les ministres nationaux en charge des mines et de la santé doivent prendre un arrêté interministériel.  Ledit arrêté devra dresser une liste des maladies à considérer comme causées par l’activité minière.  « Il y a sept années depuis l’entrée en vigueur du code minier. Cet arrêté ministériel n’est pas encore pris», écrit Schadrack Mukad, coordonnateur national de Casmia ASBL.

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Pendant ce temps, dit Casmia, les communautés locales sont affectées par les activités minières.  Et, elles sont dangereusement exposées à plusieurs types de maladies.  Pour ce faire, ajoute ce communiqué, les communautés accusent les entreprises minières d’être à la base de celles-ci.  Cette responsabilité est souvent rejetée par les titulaires des droits miniers et carrières.  Par conséquent, ils refusent de s’engager à toute forme de réparation ou de prise en charge médicale.  D’après Casmia ASBL, certaines maladies enregistrées et assimilées aux activités minières entraînent des infirmités graves.  Les enfants, les hommes, les femmes enceintes et les personnes de 3ᵉ âge sont concernés.  Parfois, ces maladies entraînent même la mort, poursuit le communiqué de presse.

Établir les responsabilités

La plateforme CASMIA estime que la mise en place d’un arrêté interministériel mettra fin aux conflits entre les communautés et les entreprises minières. Elle appelle en outre les acteurs du secteur des ressources naturelles à unir leurs efforts pour faciliter l’aboutissement de cette démarche.  Il s’agit des entreprises, des ONG, des partenaires techniques et financiers, etc. Pour Casmia, cet engagement est salvateur pour les vies humaines en danger.  Mais aussi protège et ainsi protéger les investisseurs miniers.