RDC : accord de paix et aide humanitaire face à une crise persistante

Le deuxième trimestre de l’année 2025 a été marqué en République démocratique du Congo (RDC) par une avancée diplomatique majeure. La signature d’un accord de paix avec le Rwanda, le 27 juin à Washington. Cet accord engage les deux pays à cesser les hostilités, à désarmer les groupes armés et à garantir le retour sécurisé des personnes déplacées. Cependant, sur le terrain, la crise humanitaire demeure alarmante.
Selon le dernier rapport de situation de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le pays enregistre près de 7 millions de déplacés. De plus les violences continuent sur le terrain.
Accord de paix, un espoir fragile face aux violences persistantes
En Ituri, un dialogue local organisé avec le soutien de la MONUSCO a permis à six groupes armés de réaffirmer leur engagement à déposer les armes. Pourtant, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, la violence continue d’alimenter des déplacements massifs. Plus de 6,9 millions de Congolais restent déplacés à l’intérieur du pays.
Si certains retournés commencent à regagner leurs localités, beaucoup découvrent leurs maisons détruites ou occupées. Ce qui les force à dépendre des familles d’accueil ou à s’entasser dans des centres collectifs.
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Aide humanitaire sous pression
Entre avril et juin 2025 par exemple, l’OIM a fourni une assistance à des milliers de familles affectées. De plus, 155 800 déplacés ont bénéficié de services de gestion de site. Le rapport indique également que 2 512 kits d’abris d’urgence et 6 000 kits d’articles essentiels ont été distribués.
Outre la distribution de kits, le rapport note aussi que plus de 12 500 personnes ont été sensibilisées à la protection contre les violences basées sur le genre et les abus sexuels. Et aussi plus de 2 400 latrines et 1 100 stations de lavage des mains ont été installées.
Malgré ces efforts, les financements restent largement insuffisants. Sur les 108 millions de dollars requis, seulement 27 % ont été mobilisés.
Accès humanitaire entravé
La fermeture prolongée de l’aéroport de Goma, combinée à l’insécurité et aux contraintes logistiques, freine considérablement la livraison de l’aide. Les équipes humanitaires se heurtent également à des zones difficiles d’accès, exposant des milliers de familles à une situation précaire sans assistance.
Entre progrès diplomatiques et persistance de la violence, la RDC se retrouve à la croisée des chemins. La communauté internationale salue la signature de l’accord de paix avec le Rwanda, mais les besoins humanitaires, eux, continuent de croître, exigeant des ressources et un engagement accrus.
Avec ChatGPT