Lubumbashi : les ex-travailleurs de TP Phoenix perdent espoir

Depuis plus de 5 ans, les ex-travailleurs de TP Phoenix réclament leurs arriérés de salaires et décomptes finaux. Ils ont presque épuisé tous les moyens de recours mis à leur disposition par la loi. Petit à petit, ils perdent espoir. Leur employeur principal Chemaf se dit en difficulté. L’entreprise est sur le point d’être vendue. ce qui inquiète ces travailleurs.
Ces 600 anciens agents de la société TP Phoenix SA continuent de réclamer à la société Chemaf, en plus des décomptes finaux, le paiement de plus de 3,36 millions de dollars américains. Pour eux il y a urgence, le conflit se règle rapidement.
« Nous avons appris à travers un reportage que la société est sur le point d’être vendue », indique Caro Kalenga. Effectivement, dans un reportage vidéo, les syndicalistes de cette entreprise expliquent que CHEMAF est en difficulté. En conséquence, elle est sur le marché.
Pour ces travailleurs, si la vente se fait avant le paiement de leurs décomptes finaux, ils n’auront pas d’autres recours. Dans une déclaration publique, ces anciens agents disent avoir épuisé toutes les démarches amiables sans succès. « Nous avons servi dans les chantiers miniers de Chemaf à travers notre employeur TP Phoenix. Cinq ans après, nous restons sans indemnités ni droits sociaux. La loi nous donne raison, mais nos droits sont bafoués », déplore encore Caro Kalenga, un représentant du collectif.
Un conflit qui s’enlise
Dans le cadre de ce conflit par exemple, le tribunal de paix de Kampemba a même rendu une décision le 25 octobre 2024 en faveur de ces travailleurs. L’entreprise minière Chemical of Africa doit restituer tous les biens (non saisis) des TP-Phoenix à ses travailleurs. Ces biens, une fois vendus, pourront permettre à ces travailleurs de toucher leurs arriérés de salaire et les décomptes finaux. Jusqu’à ce jour, l’entreprise tarde à s’exécuter.
Ce dossier illustre les tensions récurrentes entre sous-traitants et entreprises minières dans le Haut-Katanga et le Lualaba. Plusieurs organisations de la société civile dénoncent régulièrement la précarité des conditions de travail et le non-respect des dispositions légales dans le secteur minier.