Haut-Katanga – SNEL: déficit de 68 % du courant électrique
La Société nationale d’électricité SNEL connaît actuellement un déficit de 68 % du courant électrique dans la province du Haut-Katanga. Cette insuffisance en production et en fourniture d’électricité entraîne des coupures et une baisse de tension. D’après Jean-Marie Mutombo, directeur provincial du réseau sud de la SNEL, la société fait face à plusieurs difficultés.
En effet, la région du Katanga dans son ancienne configuration compte environ six centrales de production d’énergie électrique. Cependant, leurs productions ont été réduites suite à la vétusté des infrastructures. Par exemple, la centrale de Nseke, construite en 1957 avec une capacité de production de 260 MW. Cette dernière ne produit plus que 195 MW, soit près de la moitié. De son côté, la centrale de Nzilo, a été construite en 1952. Sa capacité de production était de 108 Mw. Aujourd’hui, elle ne produit que la moitié. Celle de Mwadingusha, l’une des plus vieilles centrales du pays, a été construite en 1930. Alors que sa production initiale était de 78 MW, elle ne produit plus qu’un tiers, soit 17,5 MW. Enfin, la centrale de Koni, construite en 1955 pour produire 39 MW, n’en délivre que 14 MW.
D’après Jean-Marie Mutombo, toutes les centrales ont été construites à l’époque coloniale. Et depuis plus de 60 ans, le gouvernement congolais n’a pas investi dans le secteur de l’électricité. Par ailleurs, la province du Haut-Katanga connaît la croissance démographique. Mais, les infrastructures électriques restent les mêmes tandis que la quantité d’électricité connait une baisse. En plus, la RDC fait face au réchauffement climatique,indique encore le directeur provincial. Un phénomène qui entraîne une diminution sensible de l’eau dans les rivières. « Les lacs de retenue n’ont plus d’eau. Les machines sont à l’arrêt. La SNEL fait face à un déficit permanent du courant électrique », soutient Jean-Marie Mutombo.
Lubumbashi a besoin de 300 Mw
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Au regard de la croissance de la demande en énergie électrique dans la province, le directeur du réseau Sud pense qu’il faut une production de courant estimée à 2500 MW. Cependant , aujourd’hui, la SNEL n’a une capacité de production que de 288 MW. Quant à la ville de Lubumbashi, elle a besoin de 300 MW, au lieu de 60 ou 65 MW dont elle bénéficie actuellement.
« C’est cette faible production qui nous amène à procéder aux coupures intempestives. Par exemple, ce vendredi, le matin, nous avons fourni le courant électrique aux quartiers situés autour du carrefour du boulevard M’siri. A14h, nous avons coupé pour alimenter le quartier Bel-Air du côté de l’entreprise Cimentkat », explique le directeur provincial de la Snel.
Lors de son échange avec les militants du mouvement citoyen Lucha vendredi octobre 2025, Jean-Marie Mutombo a souligné que le gouvernement doit investir dans les infrastructures énergétiques. Le pays doit construire plusieurs barrages pour améliorer la fourniture en énergie électrique, estime-t-il.
