Kolwezi :alors que les victimes sont inhumés, le site Mulondo reste actif

Les creuseurs, victimes du drame de Mulondo ont été inhumés ce mercredi 19 novembre 2025 à Kolwezi. La cérémonie des obsèques s’est déroulée en présence des familles réunies à l’esplanade du cercle Manika. Les autorités provinciales ont également pris à ces funérailles. En même temps à Mulondo le lieu du drame, les survivants poursuivent l’exploitation minière.

“Je n’ai eu que cet enfant dans ma vie” lance une sexagénaire en sanglotant devant le cercueil identifié comme celui de son fils.

Sur l’esplanade du cercle Manika de Kolwezi, 28 cercueils y sont posés. Ils contiennent en effet des corps des creuseurs artisanaux morts dans le site minier de Mulondo. Difficile de retenir les larmes devant des dizaines des familles en pleurs.

 » Tu as fait un aller sans retour…. Comment vais je assurer l’avenir de sept orphelins que tu me laisses ? » Ces mots sont ceux d’une femme qui dit adieu à son défunt époux.

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Kolwezi en pleurs

Ce mercredi était un jour morose dans la ville de Kolwezi. Sur le visage des milliers des personnes venues à ces funérailles, on pouvait  lire la tristesse.

La quasi totalité de membres des familles des victimes étaient sous le choc. Devant des cercueils brillants et alignés, certains se sont évanouies.

Dans son homélie l’abbé Patrick Muswakeng a fortifié l’assemblée. Il a en outre rappelé que la mort est inevitable.  » chaque homme mourra un jour et dans des circonstances précis” , a-t-il  dit.

Pour sa part, la gouverneure de la province du Lualaba, a qualifié les creuseurs artisanaux de travailleurs courageux. Fifi Masuka a ensuite pris l’engagement d’assurer  la sécurité des sites des exploitants artisanaux. Juste après les cérémonies, 28 corps exposés au cercle de Manika ont été conduits et enterrés dans le cimetière de Mwangeji.

L’exploitation se poursuit à Mulondo

Pendant ce temps, dans la carrière minière de Mulondo, c’est la loi de la jungle. En effet, alors qu’à Kolwezi,  des dizaines de famille des victimes enterrés leurs morts,  des milliers des survivants creusent et cassent les pierres. Ils sont à la recherche de leur survie quotidienne. Cependant, les responsables des coopératives minières n’ont pas  apprécié cette attitude des creuseurs.  » C’est une pratique inhumaine, a déploré l’un d’eux.

Pour rappel, l’exploitation minière sur le site de Mulondo a été suspendue après l’ incident du 15 novembre.Les militaires  qui assurent la garde du site avaient tiré des coups de feu afin d’empêcher l’accès aux creuseurs. Dans la bousculade, 35 creuseurs sont morts, selon le bilan officiel. Deux blessés par balles sont encore sous traitement.

Ainsi, à la suite de la visite du ministre des mines, les chinois et les militaires ont quitté la carrière miniere de Mulondo. Ce qui aujourd’hui , donne un accès libre aux creuseurs artisanaux vereux. L’exploitation minière se poursuit donc dans le site de Mulondo en l’absence de toute mesure de sécurité.