Parc Kundelungu : tracasserie, les agents ICCN pointés du doigt
La société civile Nouvel Espoir alerte ce lundi 24 novembre 2025 sur les cas de tracasserie dont sont victimes la population du territoire de Kasenga dans la province du Haut Katanga. Les habitants de plus de six villages environnant le Parc Kundelungu accusent les agents de l’institut Congolaise pour la conservation de la nature, ICCN. Cependant, la direction provinciale de l’ICCN affirme ne pas être au courant de ces plaintes.
D’après le coordonnateur de la société civile Nouvel Espoir dans le territoire de Kasenga, secteur de Lufira, Georges Mushibwe, les agents de ICCN effectuent des patrouilles diurnes et nocturnes. Et pendant cette ronde, ils procèdent à des arrestations de toute personne munie d’une lance. Celles qui sont en compagnie d’un chien subissent aussi le même traitement. Les agents de l’ICCN les accusent de braconnage.
De ce fait, ils exigent une amande allant de 300.000 CDF à 500 000 CDF. Selon les témoignages de la population, les agents de ICCN vont plus loin jusque dans les champs de cultivateurs. Ils ravissent les outils de travail notamment les houes. Les villages les plus touchés sont Lukafu, Kenge, kitete, kabinda, Kilumba, et le village Mwemena, chef lieu du groupement Mwemena.
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Entre protection du parc et droit des communautés
La société civile locale reconnaît néanmoins la mission des gardes du parc à savoir veiller sur cet air protégé. Ils ont par ailleurs le droit d’interpeller les braconniers. Tout en reconnaissant les limites du parc Kundelungu, le coordonnateur indique cependant que tout Le monde n’est pas braconnier. La majorité des habitants des villages voisins du parc Kundelungu sont des cultivateurs, dit-il. » En se rendant au champ, un agriculteur peut avoir son chien comme animal de compagnie. De plus, il peut porter sur lui une lance pour sa sécurité en cas d’attaque des animaux féroces « , soutient-il encore. Pour cet acteur de la société civile locale, »les arrestations des agriculteurs sont simplement arbitraire. »
Contacté à ce sujet, Mbayo Lukasu Directeur provincial de l’ICCN se réserve. Il dit attendre le rapport écrit de la société civile sur ces plaintes de la population avant de réagir.

