Bukavu : inquiétudes après la disparition du journaliste David Safari
David Safari, rédacteur en chef du média indépendant La Prunelle RDC, est introuvable depuis la soirée du dimanche 28 décembre, aux environs de 18 heures, à Bukavu dans le Sud-Kivu. Jusqu’à cet avant-midi, il est resté introuvable. Pendant ce temps, l’Initiative pour la promotion des droits de l’homme et de la réinsertion sociale (IPDHOR) tire la sonnette d’alarme sur les violations à la liberté de presse.
Le dernier signe de vie remonte à un message envoyé à son épouse. Il se déplaçait à moto. Il se disait suivi. Puis, plus rien. Le téléphone sonne dans le vide. Les proches s’inquiètent. « Depuis ce matin j’ai cherché partout dans les cachots et les hôpitaux« , explique son épouse Claudine Safiri, jointe au téléphone.
Les collègues s’alarment. Dans un communiqué, la direction de La Prunelle RDC ASBL appelle les autorités à agir, vite. Retrouver le journaliste et garantir sa sécurité. L’organisation le rappelle sans détour : informer n’est pas un crime. La liberté de la presse reste un pilier de toute démocratie.
Lire aussi : RDC : plus de 2 600 journalistes tués, disparus et médias détruits en 20 ans
L’alerte de l’IPDHOR
Cette disparition n’intervient pas au hasard. Elle s’inscrit dans un climat de peur qui s’installe durablement dans l’Est du pays. Dans un communiqué publié le 29 décembre 2025, l’Initiative pour la promotion des droits de l’homme et de la réinsertion sociale (IPDHOR) alerte sur ce qui se passe dans l’est de la RDC. L’organisation parle de violences ciblées contre les journalistes et des menaces répétées. De professionnels contraints de se cacher pour survivre sans protection et sans assistance.
Pour l’IPDHOR, ces atteintes étouffent l’espace civique et privent la population de son droit à l’information. L’ONG exige des enquêtes indépendantes et des mécanismes urgents pour protéger les journalistes, surtout dans les zones à haut risque.
À Bukavu, l’attente devient insoutenable. Une question demeure : où est Honneur-David Safari ? Pour le réseau des journalistes d’investigation de la RDC, David Safiri n’est pas un cas isolé. L’organisation a dénombré trois cas de journalistes victimes de l’insécurité.
