Kambove: les agents de COMIKA interpellent l’autorité sur des violations sociales
À Kambove, le malaise social s’installe durablement au sein de la Compagnie minière de Kambove (COMIKA). Dans une lettre adressée à l’administrateur du territoire, des agents de cette entreprise minière tirent la sonnette d’alarme. Ils sollicitent ainsi une intervention urgente des autorités locales face à ce qu’ils qualifient d’injustices répétées. Ces agent de COMIKA parlent aussi d’une situation qui dure depuis trop longtemps.
Les travailleurs de cette entreprise dénoncent des violations sociales répétées et demandent une intervention urgente de l’administrateur du territoire. Premier point de crispation, le 13ᵉ mois. C’est une disposition que prévoit la loi. Mais selon les agents de COMIKA, jamais payé. Le deuxième point de discorde, c’est l’application du SMIG. Pour ces travailleurs, leur salaire est mal calculé et aussi souvent versé en retard.
Autre grief majeur, c’est l’augmentation salariale de 2024. Elle aurait été tout simplement supprimée pour près de 65 % des agents congolais. Ces agents indiquent également qu’ils n’ont jamais reçu d’explication claire, moins encore ils n’ont pas été consultés.
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À ces manquements s’ajoute également un climat jugé étouffant. Les travailleurs affirment que les réclamations internes sont découragées, parfois réduites au silence par des menaces de licenciement. Parler. Revendiquer, réclamer ses droits, tout cela aurait un prix.
Et les syndicats ?
Autre point sensible soulevé : le silence des syndicats. Pour eux , les syndicats ont failli dans leur rôle de défense des travailleurs. « Ce mutisme aggrave notre sentiment d’abandon », laissent entendre les agents, qui disent ne plus savoir vers qui se tourner pour faire valoir leurs droits.
Face à cette accumulation de frustrations, les agents de la COMIKA interpellent directement l’autorité territoriale. Ils demandent une chose simple, le respect de la loi. Ainsi, concrètement, ils exigent le paiement effectif du 13ᵉ mois dès cette fin d’année. ils demandent également l’application correcte et régulière du SMIG, sans retard.

