Lubumbashi-Interview : « il n’y a pas des règles à suivre en matière d’écriture » , [Fabrice Salembier]

Lubumbashi-Interview : « il n’y a pas des règles à suivre en matière d’écriture » , [Fabrice Salembier]

Après une première expérience au Rwanda il y a 25 ans. Fabrice Salembier a vécu au Bénin avant de s’installer à Lubumbashi en République démocratique du Congo où il enseigne le français. Il est aussi écrivain à ses heures.
Fabrice Salembier, depuis votre arrivée sur le continent africain, vous ne cessez d’écrire et vous en êtes déjà à votre 4ème ouvrage. Ce continent serait-il propice à votre créativité ?
Il faut sans doute le croire d’autant que le premier – pour rappel SINIBAGIRWA – a vu ses premières phrases écrites il y a 25 ans déjà même si l’objectif à l’époque était tout autre. C’est en arrivant au Bénin que l’idée a pris corps et qu’une maison d’éditions béninoises a vu en cette autobiographie une histoire méritant d’être publiée.
Pour les autres, les mots sont venus ainsi si je puis dire… Le rapport avec les gens est en quelque sorte le lien conducteur entre eux. « Adopté par l’Afrique » est en quelque sorte une suite de « Sinibagirwa », « Rencontres » porte le nom de celles faites sur le continent noir et « Sarah » est l’histoire d’une jeune congolaise qui quitte son village pour se rendre en ville pour travailler.
Alors oui, je pense que l’Afrique est en quelque sorte un lieu propice à mon envie d’écrire. Je dirais que le temps s’y prête ; qu’il soit météorologique ou mien. La perpétuelle découverte d’autres cultures délie mon esprit et ma plume.
Vos ouvrages sont uniquement disponibles sur la plate-forme belge « le livre en papier », c’est un choix ?
Oui. J’ai pris connaissance de cette plate-forme grâce à une connaissance. Pour de jeunes auteurs, les maisons d’éditions traditionnelles sont inatteignables la plupart du temps : vous y envoyer un manuscrit et vous attendez des mois voire des années avant que l’on vous dise non. Une question de qualité peut-être ? Sans doute au vu de la pléthore de documents reçus. D’autres vous proposent de vous éditer à prix d’or en vous demandant des sommes astronomiques… Personnellement, je n’écris pas pour gagner de l’argent mais pour partager des moments de vie.
Quel est le principe de cette plate-forme ?
Rien de plus simple ; vous vous inscrivez et vous envoyez votre manuscrit par mail. Il vous suffit d’attendre quelques semaines et s’il est retenu, vous êtes publié. Certains services sont payants, ce qui est normal et les livres commandés sont imprimés à la commande. C’est écologiquement parlant, une belle idée.
Pour les commandes, c’est très simple également ; il vous suffit de suivre les consignes et vous recevez le livre dans les 10 jours… Je vais d’ailleurs sous peu en commander pour disposer d’un stock que j’acheminerais ici en République démocratique du Congo car, disons-le, la poste est quelque peu défaillante ici.
Quels sont les conseils que vous donneriez à des auteurs en herbe ?
Donner des conseils ? Je ne pense pas avoir le droit de le faire. J’écris avec le cœur mais si je devais en donner un seul, ce serait d’oser. Je ne suis pas de ceux qui pensent qu’il y a des règles à suivre en matière d’écriture, c’est sans doute mon esprit rebelle qui me pousse à vous dire cela…
Et le prochain, c’est pour bientôt ?
Je suis en mode « repos » actuellement, je bafouille encore sur mon blog « le monde de fa » mais l’année scolaire a toute ma priorité actuellement – pour rappel, je suis  enseignant en français – et j’ai des élèves qui passent bientôt le BAC, je m’y consacre donc essentiellement.
Le Bac ? Mais vous êtes belge ?
Oui, je le suis mais après un passage au sein de l’établissement belge de Lubumbashi, il m’a été donné l’opportunité d’enseigner au lycée français et j’ai accepté de relever le défi. Les programmes ne sont pas si différents les uns des autres si ce n’est que les cours sont plus poussés au sein de l’enseignement français, du moins dans la matière qui est mienne.
À quand le retour aux sources ?
Si vous entendez Belgique par source, je ne sais vous répondre. Je ne sais de quoi l’avenir sera fait. J’ai 53 ans et je me plais ici. J’ai pris goût à l’Afrique il y a 25 ans et j’ai encore tellement de choses à y découvrir. De plus, je dois bien vous avouer qu’à la lecture de ce qui se passe en Europe et plus particulièrement en Belgique, je ne pense pas pouvoir y retrouver une place et je ne parle pas d’emploi.
Vous souhaitez prendre connaissance de ses ouvrages ? Il vous suffit de les commander sur la plate-forme https://www.publier-un-livre.com/fr et d’utiliser le mode recherche…

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