Kalemie : démolition des maisons, les députés de l’opposition fustigent un  État gendarme

Kalemie : démolition des maisons, les députés de l’opposition fustigent un  État gendarme

Tôt hier jeudi dans la matinée, les bulldozers de la Mairie de Kalemie ont commencé les démolitions des constructions  dit anarchiques de la place publique Kisebwe et les marchés érigés sous les lignes électriques  n’ont pas été épargnés. Les députés  provinciaux de l’Opposition  fustigent  cet état de chose. Ils l’ont fait savoir hier dans une déclaration lue devant la presse.

En effet, selon les informations recueillis sur place, une d’une commission ad-hoc avait été mises en place   pour identifier les ouvrages et servitudes publiques menacés par des occupations illégales. Cette commission était composée selon la même source composée de toutes les parties prenantes dans l’urbanisation de la ville à savoir le  gouvernement provincial représenté par les Ministres provinciaux de l’intérieur et celui des infrastructures, le Directeur de cabinet du Gouverneur, le Maire de la ville de Kalemie, les services de cadastre, urbanisme, affaires foncières, OVD avec l’appui de la Police Nationale Congolaise. Selon les autorités, cette opération vise à  libérer les emprises des installations électriques de haute et moyenne tension en vue de prévenir aux accidents d’incendies et dans le but aussi d’agrandir le rond-point Kisebwe de grand renom.

Cette opération s’étendra sur l’ensemble de la ville de Kalemie. »  L’opération n’est qu’à son début, elle s’étalera sur toute l’étendue de l’ancienne  ville de Kalemie pour l’adapter au nouveau plan de développement de la nouvelle ville de Kalemie attendue de la limite de la commune de la Lukuga sur le pont Lubuye allant vers le Nord de la ville vers Tabac Congo, » confirme l’un des membres de la commission Jean-Pierre Kitwanga Nyembo , Directeur de cabinet du Gouverneur Zoé Kabila.

Pour les députés de l’Opposition de la ville de Kalemie, la procédure n’a pas été respectée.  Selon le député Alexis Katempa  contacté  par téléphone et qui a également lu le communiqué  signé hier 12 février, les autorités n’ont pas accordé un moratoire  aux victimes de ces démolitions, de plus certains d’entre eux  sont en ordre avec les documents parcellaires qui leurs donne les droits de construire. «  Cette démolition est inopportune », dit encore  le député.  Car, la saison de pluie vient de commencer mais surtout pourquoi prendre une telle mesure pendant les vacances parlementaires ?

« Nous ne sommes pas dans un état gendarmes, nous sommes dans un état des droits, » fustige encore le débuté. Pour lui,   l’exécution de cette mesure ne s’est pas accompagné d’un arrêté ni autre document donnant mission à ceux qui l’exécutent. «  Que va devenir toutes ces familles victimes de démolition ? Que dire de leur indemnisation ? S’est également interrogé le député.

Il faut également dire  que cette démolition a touché le marché mais également des sanitaires publics. Les autorités ont promis de reconstruire un autre marché. Selon le député rien n’est encore fait de ce côté-là.

En attendant, les députés ont appelés la population au calme et  les autorités de suspendre momentanément cette démolition en attendant la mise sur pied d’une commission mixte  gouvernement provincial et Assemblée provinciale. Ils appellent également la suspension des personnes œuvrant dans les services concernés et qui ont contribué à ces constructions anarchiques.

Quant au Maire de la ville monsieur Gédéon Kankundji Kalama  contacté, il n’était pas disposé à nous répondre à ce moment-là. La population de Kalemie informe également qu’il leur est difficile de prendre des phones sous peine de voir son téléphone confisqué.

 

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