RDC : des nombreuses voix se lèvent pour dire non au glissement 2023

RDC : des nombreuses voix se lèvent pour dire non au glissement 2023

Les recensements et réformes électorales à opérer avant la tenue des élections générales prévues en 2023 continuent de susciter des réactions en République Démocratique du Congo. Les proches de Félix Tshisekedi qui soutiennent le report des élections constitutionnellement prévues 2023 irritent  certains jusqu’à les pousser à sortir de leur silence. Ils disent donc non à un probable glissement.

Les discours sur le report des élections prévues en 2023 s’intensifie davantage sur les places publiques. Félix Tshisekedi bénéficiaire d’un probable glissement et en bonne posture car les pistes de glissement  viennent de son camp. En tant que garant de bon fonctionnement des institutions du pays, les voix se lèvent et appellent le chef de l’État à faire organiser les dites échéances à venir dans le délai.

 Le recensement avant les élections

La majorité de ceux qui espèrent la prolongation des élections de 2023 dont la plupart pour ne pas dire tous, sont partisans de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social UDPS, parti présidentiel. Ils s’appuient sur l’organisation de recensement qui serait nécessaire avant les élections de 2023.

Ces partisans de report trouvent que c’est  impossible de manquer une pièce d’identité ou de brader à la place de celle-ci la carte d’électeur. Pour Serge Kamba un des aguicheurs de report « Nous voulons avoir une véritable carte d’identité d’où le recensement devrait être une priorité avant d’aller aux élections enfin d’éviter toute confusion. Nous sommes de Sans papiers dans notre propre pays ».

Parmi eux figure aussi ceux qui s’arrangent sur le chemin d’organisation des élections réservées proprement aux congolais contre les entraves de non-originaires qui circulent au même titre que les fils du pays sur le sol congolais. « Les élections au Congo c’est comme au Conseil de sécurité de l’ONU, le Burundais, le Rwandais, le libanais, les Ougandais, les Belges, les Chinois votent. Il faut que ça s’arrête ». Regrette Éric Kalala.

D’autres fervents combattants de l’UDPS s’accrochent à cette probabilité afin de sauver le mandat de Félix Tshisekedi dans l’objectif de le permettre de se saisir et de récupérer les temps englouti par les querelles politiques avec ses alliés du FCC de Joseph Kabila et la crise sanitaire qui aussi ont fendu le début du mandat controversé de leur leader Félix Tshisekedi président de la république.

Bien avant les intentions précédentes, au début du mois d’août, l’ancien ministre de l’Intérieur et nouveau allié du président Félix Tshisekedi, Basile Olongo exploitait toutes les possibilités et manœuvres devraient conduire les élections à venir au delà de 2023 soit en 2030 à l’avantage du président en exercice.
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« Soyez en sûrs et conscients. On ne vous laissera pas faire »

Plusieurs théories montrent que les élections, et souvent en Afrique sont organisées lorsque le détenteur du pouvoir ou le président en exercice et ses acolytes se sentent en position de les conserver. Pour le cas avec Félix Tshisekedi l’actuel président congolais, bien qu’il soit au pouvoir pour 3 ans encore, il est temps pour lui de rectifier les tirs et séduire les prochains électeurs, car  les indicateurs ne semblent guère en sa faveur au regard de la détérioration de conditions de vie du peuple.

C’est dans cette posture que plusieurs aussi se disent également contre toute forme de manœuvre qui amènerait les élections hors  délai « Vous allez piéger le pays. Soyez en sûrs et conscients. On ne vous laissera pas faire », répondait Jean-Claude Katende sur Tweeter.

Pour cet avocat et défenseur des droits de l’homme, la guerre mener contre Joseph Kabila en guise des manœuvres perpétrées pour le glissement des élections de 2016 qui se sont effectuées en 2018 dans la douleur, c’est la même que Félix subira en cas d’un report de celles prévues en 2023

« J’appelle le président Félix Tshisekedi à faire organiser les élections de 2023 dans le délai. Le discours en faveur du glissement que nous entendons de certains milieux n’est pas rassurant. Autant nous avons combattu le glissement sous Kabila, autant nous le combattons sous Félix Tshisekedi », a précisé Jean-Claude Katende, président de l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme et cadre de l’Éveil Patriotique lundi 24 août sur son compte Tweeter.

Le FCC de Joseph Kabila de son côté se montre prudent contre un report des élections

Le Front Commun pour le Congo (FCC), la machine politique de Joseph Kabila déçu de négocier la présidence de la république maintenant entre les mais de L’UDPS et soucieux de revenir au pouvoir ne veut pas entendre d’un seul mot d’un quelconque report des élections de 2023 ou d’un dialogue concernant lesdites échéances et surtout pas au nom du recensement.

Il reste cependant, ouvert à tout débat sur les réformes électorales. Mais quant à l’approche, il rappelle, comme dans d’autres circonstances, sa position rendue publique antérieurement par la Conférence des présidents des partis et regroupements membres. Cette position a été relayée par celle des présidents des groupes parlementaires de la Majorité à l’Assemblée Nationale.

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L’opposition et le prélat disent oui aux réformes avant 2023 et non à un quelconque report

Le groupe de 13 personnalités politiques et sociales signataires de l’Appel du 11 juillet dernier leur démarche consiste aussi à tout mettre en œuvre pour éviter le glissement en 2023, multiplie les contacts avec les différentes parties prenantes afin d’obtenir les réformes avant les élections à venir. Ce groupe a été déjà reçu notamment par la CENCO, la CENI et autres leaders de l’opposition dont Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Martin Fayulu; comme un seul homme ils ont salué l’initiative. Néanmoins demeurent  focalisés sur les élections et sont hostiles à un quelconque report.

Dans la même perspective un forum de haut niveau pour le consensus sur la réforme électorale en RDC a démarré ce lundi 24 août au Centre inter diocésain de Kinshasa sous la houlette du professeur Bob Kabamba. Ces pourparlers prendront fin le 31 août prochain.

Il devient donc incertain d’écarter ou de privilégier l’une des propositions qui touchent les élections de 2023. Réforme, recensement, report, glissement et tend d’autres concepts malveillants ou non qui peuvent surgir avant les élections générales en république démocratique du Congo. Nous ne serons certainement pas à une première.

Avant les élections de 2018, alors au pouvoir, Joseph Kabila et sa troupe avaient tout essayé notamment avec les manœuvres de modifier la constitution pour rester ou conserver le pouvoir, malheureusement cette expérience s’est avérée amère en déposant le pouvoir à l’opposition. Aujourd’hui malgré les intentions de part et d’autres, Félix Tshisekedi Tshilombo encore au début de son premier mandat au pouvoir, n’a pas encore manifesté ouvertement l’intention d’un glissement ou d’un report. C’est donc l’avenir qui nous le dira surtout que chaque camp cherche à tailler l’avenir à son intérêt.