Lualaba : autour de Busanga, un réel problème d’indemnisation des communautés

Lualaba : autour de Busanga, un réel problème d’indemnisation des communautés

« Ce village Mong Luboza existe depuis l’époque coloniale, ici il y avait  des maisons en brique et tôle. Ils ont démoli  nos maisons et en compassassions ils nous ont donné 700 $, cet argent ne me permet pas  d’acheter une autre maison moins encore d’en  louer ». Ainsi s’est exprimé un habitant du village Monga Luboza , l’un de 3 villages démoli pour le démarrage du projet de Busanga. Pour cet habitant membre de la communauté l’indemnisation pour leur délocalisation  n’a pas été équitable.

Cet habitant n’est pas le seul à se plaindre du faible taux de  l’indemnisation. Un autre habitant  du même village  lui explique les villageois avaient été  recensé  puis lors de l’indemnisation certaines ont reçu 50 $ comme   indemnisation, il témoigne que près de 180 personnes dans ce village avaient reçu  cette somme .le taux d’indemnisation selon les   habitants variait entre  50 et  700 $ à l’exception de ceux qui détenaient des  fermes, eux ont perçu 40 000 $.

Pour ces membres de communautés c’est le véritable nœud du problème autour de ce projet, car les montants perçût ne permettaient pas  ni se reloger ni d’acheter une autre maison. Ainsi bien qu’ils ont été indemnisés, ces habitants ont eu du mal à partir jusqu’à la démolition complète de leurs habitations et à ce jour, beaucoup d’entre eux passent la nuit à la belle étroite ou sous des habitations de fortune.

Pour Freddy Kasongo , un membre de la Société Civile  du Lualaba, se référant  à la constitution dans son article 34 qui dit : « La propriété privée est sacrée. L’État garantit le droit à la propriété individuelle ou collective acquis conformément à la loi ou à la coutume. Il encourage et veille à la sécurité des investissements privés, nationaux et étrangers. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité octroyée dans les conditions fixées par la loi. Nul ne peut être saisi en ses biens qu’en vertu d’une décision prise par une autorité judiciaire compétente. ».   Pour lui, les montants tel qu’expliqué par les bénéficiaires ne reflète pas cette juste indemnisation prévue par le législateur.

Il souligne également que ce qui est conseillé en matière d’indemnisation est souvent  est de construire des habitations pour des personnes à délocaliser. Freddy Kasongo évoque en plus le fait que  les personnes délocalisées ne l’ont «été que pour les maisons et pour leurs champs.  De plus, il explique que le site destiné pour la relocalisation  prévue par l’entreprise SYCOHYDRO  ne dispose qu’un d’un centre hospitalier et d’une école. Il n’y a  pas d’autres infrastructure contrairement à ce que prétend le gouvernement provincial. Il conseille  de mettre en place un cadre de dialogue pour les recours éventuels.