Lubumbashi: Grand Inga une solution d’électrification inadaptée (Rapport OEARSE)

Lubumbashi: Grand Inga une solution d’électrification inadaptée (Rapport OEARSE)

Dans son dernier rapport intitulé : « l’industrie extractive et la problématique du déficit énergétique en RDC : « Avons-nous une vision et pour quel impact ? », l’observatoire d’Étude et d’Appui à la Responsabilité Sociale et Environnementale « OEARSE » recommande au gouvernement congolais   à renoncer à des solutions d’électrification inadaptée comme GRAND INGA et de se concentrer plutôt sur la mise en œuvre de projets énergétiques capables d’apporter la lumière à tout le peuple congolais et son industrie dans un délai plus court . 

En effet, Le projet Grand Inga est une série de barrages hydroélectriques sur la partie inférieure du fleuve Congo. Deux barrages y ont déjà été construits (1965). Grand Inga en est maintenant à la construction d’Inga 3. Celui-ci pourrait offrir près de 4 8 00 MW . Son cout est évalué à 80 milliards de dollars Américain.

Pour OEARSE ,  » Inga est un projet à abandonner  » explique Freddy Kasongo le coordonnateur de cette ONG  . » Inga ne s’inscrit pas dans la politique énergétique du pays « .  A-t-il ajouté.  Et d’expliquer  que   l’instabilité des décisions sur le format  , les acteurs et les institutions qui pilotent  le projet  montre que le pays est encore au niveau de tâtonnement   alors que l’industrie minière et la population congolaise ont besoin de l’énergie dans l’immédiat  pour son développement.

De plus,  le rapport cité ci-haut estime  que le projet est trop couteux et son exécution prendra trop de temps alors que le besoin en électricité pour le secteur minier   et pour la population est une urgence. « La population n’a pas besoin de l’énergie demain la population a besoin de l’énergie par rapport à plusieurs engagements , c’est notamment le pilier 7 des ODD , les engagements nationaux par rapport  à l’article 48 de la constitution qui garantit ce droit d' »aces à l’énergie à toutes les populations , nous pensons  que le gouvernement devrait se focaliser sur le projet qui répond aux priorités de la population que continuer à tâtonner sur un projet qui ne verra peut-être jamais  le jour ». Avons-nous besoins de se concentrer pour donner l’électricité à l’Afrique ?  S’interroge-t-il. Alors que  selon lui, la majorité des pays a une moyenne élevée d’accès à l’électricité  le plus élevé que la RDC par où devons nous commencer ?

Autre chose , le projet Inga s’il est réalisé risque d’arriver trop tard. Citant un article du journal le point.f le rapport explique l »Le Grand Inga risque d’arriver alors que les mines, qui ne sont pas éternelles, ne seront plus là ». »Si le manque de développement des initiatives gouvernementales empêche la transformation sur place des minerais bruts extraits au pays, et donc la création de »valeur ajoutée ». Il est important de constater que même si tout d’un coup toutes les échéances de développement du projet seraient à présent respectées, la première turbine ne tournerait pas avant 2029. Et comme les miniers n’ont pas la même taille et donc ne peuvent pas s’engager tous sur un même terme de développement et d’option d’achat de l’énergie d’INGA 3. » explique ce rapport . « Nous au niveau de la société civile nous disons le temps passe , nous avons des engagements  que nous avons pris  l’évaluation des ODD arrive dans 8 ans , la transition énergétique, c’est aujourd’hui et non demain , Martele Freddy Kasongo.

Ainsi cette ONG estime que compte tenu de l’urgence énergétique le gouvernement devra se pencher sur des solutions rapides et moins couteuses . Il s’agira notamment de finaliser , de réhabiliter et d’entretenir  les barrages existants , tels que Busanga, Nzilo2, Luapula 79, Luena dans le sud du pays  et organiser l’inventaire et développer les projets viables d’énergie électrique dans la zone d’influence sur l’industrie minière au Katanga.