Haut-Katanga : le gouvernorat s’engage à soutenir les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre

Haut-Katanga : le gouvernorat s’engage à soutenir les 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre

Lancement le jeudi 25 novembre dernier de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre.  Dans son mot de  circonstance, le vice-gouverneur, Jean-Claude Kamfwa Kimimba, a promis que le  gouvernorat  du  Haut  Katanga  ne  ménagera  aucun  effort  pour  accompagner  les  femmes dans les différentes activités qu’elles organiseront durant les 16 jours de campagne contre les violences basées sur le genre afin de sensibiliser la société tout entière sur ce sujet et attirer l’attention de la femme sur la lutte qu’elle doit mener pour recouvrer les droits fondamentaux qui lui sont garantis par différents instruments juridiques.

La cérémonie s’est déroulée au pullman hôtel Karavia à Lubumbashi, dans la province du Haut Katanga.  En présence des membres du gouvernement provincial, des députés provinciaux, des délégués de la société civile, des femmes entrepreneures et d’autres parties prenantes.

Léopoldine Salila Konde Ministre du Genre, Famille et Enfant, Léopoldine Salila Konde, a, quant à elle, lancé un appel à l’action de toute la population haut katangaise, l’invitant à se lever et créer des opportunités de discussions afin de lutter partout et dans tous les domaines contre les violences à l’égard des femmes et filles. Elle a ajouté que son ministère est déterminé à organiser avec l’appui de ses partenaires habituels un certain nombre d’activités d’éducation de masse, de sensibilisation communautaire, de plaidoyer et de vulgarisation des textes de lois et d’autres instruments juridiques sur la protection et la promotion des droits de femmes et filles.  « Car en dépit de l’existence non seulement des textes et instruments juridiques mais aussi des actions qui sont menées pour prévenir et éliminer dans la mesure du possible, les violences basées sur le genre, certains de nos compatriotes persistent dans la méconnaissance des droits fondamentaux reconnus à la femme, jeune et petite fille. » a-t-elle confié.

Présentes à la cérémonie, les femmes entrepreneures ont formulé un plaidoyer qui présente les défis majeurs auxquels elles font face au quotidien. Natalie Cituka, représentant les femmes entrepreneures, a expliqué  que  les différentes  formes  des  violences  faites  aux femmes et aux jeunes filles contribuent à la féminisation de la pauvreté dans notre société, et sont considérées comme l’un des obstacles à l’autonomisation économique de la femme et la croissance économique. Après avoir présenté les différents défis auxquels les femmes entrepreneures font face, elle a demandé : « Aider nous à devenir plus autonome, car l’autonomisation des femmes est l’une des voies vers l’égalité des sexes. »

Pour sa part, Rachel Muderwa, Coordonnatrice Provinciale du projet de Réforme et de dissémination des lois en faveur des femmes au sein d’ONU Femmes à Lubumbashi a partagé le message de Sima Bahous, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Directrice exécutive d’ONU Femmes. Elle a rassuré qu’il y a de l’espoir parce que ces dernières années, beaucoup a été accompli pour prévenir et réduire la violence à l’égard des femmes et des filles. « Le défi à relever consiste maintenant à accroître les efforts à l’échelle mondiale et à obtenir des résultats tangibles améliorant plus de vies. Nous devons veiller à ce que les services essentiels soient disponibles et accessibles aux femmes de tous âges.  Il nous incombe de soutenir les environnements, en ligne et hors ligne, dans le cadre desquels les femmes peuvent participer en toute sécurité à la prise de décision. » a-t-elle souligné.

Pour rappel, la campagne des 16 Jours d’activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles est un événement international annuel qui débute le 25 novembre, date de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, et se poursuit jusqu’au 10 décembre, date de la Journée des droits humains.  Cette campagne sert de cadre aux personnes et organisations du monde entier qui appellent à l’action pour prévenir et éliminer la violence à l’égard des femmes et des filles.  La couleur orange, qui fait le lien entre les activités de la campagne, représente un avenir meilleur, exempt de violence à l’égard des femmes et des filles.  Pour cette année 2021, ONU Femmes qui a appuyé le lancement de la campagne, à travers le Projet de réforme et de dissémination des lois en faveur des femmes entrepreneures, me l’accent, notamment, sur les impacts négatifs des VBG sur l’entreprenariat des femmes.