Lubumbashi : le marché à la sauvette, une gangrène sociale

Lubumbashi : le marché à la sauvette, une gangrène sociale

Par manque d’emplois décents et pour cause de survie, bon nombre d’habitants s’exercent au petit commerce et principalement à la vente à la sauvette à Lubumbashi.  Le marketing à la criée est d’usage. Le tout créant un désordre dans cette ville.  Le marché à la sauvette s’exerce sur presque toutes les grandes artères de la ville là où la circulation est dense. C’est notamment le cas du Centre-ville de Lubumbashi.  

Déjà aux premières heures de la journée, les grands centres commencent à être envahis par des vendeuses et vendeurs des légumes, fruits et autres produits champêtres des fermes et villages environnant la ville de Lubumbashi.

Dans les milieux périurbains, le problème ne se pose pas avec acuité car le mode de vie de la population s’accommode bien avec les mœurs   des vendeurs à la sauvette.  Les problèmes d’insalubrité ou de promiscuité ne dérange aucune conscience soit-il de la population, des marchands ou des autorités municipales.    Mais dans les grands centres urbains, c’est là que la situation est vue   sous ses facettes les plus moches dont l’insalubrité, la promiscuité, le tout faisant des contextes propices aux maladies dites des mains sales dont le choléra et la fièvre typhoïde.  Le contexte se prête donc facilement à toutes ces maladies qui reviennent de façon périodique.

Une inconscience ou une insouciance populaire

D’une part, il y a lieu de relever l’inconscience d’une frange de la population face aux dangers permanents auxquels exposent l’insalubrité, la promiscuité et l’étalage des marchandises à même le sol.  D’autre part, il est encore malheureux de constater et faire constater l’insouciance de cette même population face aux règles élémentaires d’hygiène.  Mais que fait l’Etat pour sauver sa population par des mesures préventives efficientes ?

La part des autorités

Au départ, la situation semble difficile à gérer, à réorganiser.  D’une part le contexte de pauvreté généralisée dans laquelle vit la population impose un rythme résistant contre toute menace du pouvoir public. La lutte pour la survie exige. Il n’y a pas une solution alternative pour cette population. Il faut vendre pour vivre !

Une autre réalité est pourtant à considérer. La police qui a pourtant la mission d’imposer l’ordre public coopère facilement avec les marchands à la sauvette sur les artères publiques.  Le plus souvent, les policiers finissent par se familiariser avec ces vendeurs, ce qui contribue à la faillite de leur mission d’en finir avec le marché à la sauvette. Des décisions sont souvent prises par les autorités concernées dont le maire, le bourgmestre en complicité avec la police, mais jamais ces décisions n’arrivent à être concrétisées.    Serait-ce la population qui triomphe de l’Etat ou ce dernier serait-il démissionnaire ?