RDC- 8mars : Sylvie Nkolomoni craint que le sens de la journée soit dénaturé

RDC- 8mars : Sylvie Nkolomoni craint que le sens de la journée soit dénaturé

Intervenant à la table ronde tenue lors de la foire des femmes des médias organisée ce mercredi 9 mars à Lubumbashi. La coordonnatrice de l’ONG la voix du savoir(LAVOS), Sylvie Nkolomoni estime que la vraie sen de la journée du 8 mars tend à être dénaturé par la majorité des femmes qui réduisent la journée a un simple port de pagne.

Dans sa présentation, qui se focalisée sur les opportunités dans la lutte contre les inégalités entre homme et femme, Sylvie Nkolomoni a évoqué le fait que la journée du 8 mars n’est pas une journée de célébration mais plutôt une journée de revendication.

« En ce qui concerne les inégalités nous avons évoqué par exemple la célébration de la journée du 8 mars. A l’origine, Ce n’était pas une journée ou les femmes devaient se réunir pour boire mais par contre il y’avait des femmes qui avaient payaient de leurs vies pour que aujourd’hui nous puissions parler des droits de la femme ».

Et d’ajouté : « C’est en mémoire de ces femmes que les Nations-Unies s’étaient dis il fallait que chaque année nous puissions nous souvenir qu’il y’avaient des femmes qui avaient revendiqué leurs droits ».

Sylvie Nkolomoni conclut en disant que c’est la communauté congolaise qui a essayé de dénaturé le vrai sens de la journée par le port des pagnes. « Je pense que cela a été fait sciemment par certaines autorités qui se sont succédé à la tête du ministère du genre au niveau national ».

Selon elle, cette interprétation erronée pousse par exemple certaines écoles à obliger des élèves filles à s’habiller toutes en pagne chaque 8mars alors qu’il y’a mieux à faire. « Il fallait qu’on dise peut-être aux élèves filles en cette journée qu’elles puissent voir si elles étudient dans des bonnes conditions en tenant compte du fait qu’elles sont femmes ».

Elle évoque le cas d’une école au quartier Kigoma dans la commune Kampemba ou une brigade des femmes fabriquent des bandes hygiéniques pour donner aux filles pauvres de ces quartiers. « Des élèves qui viennent à l’école et dont les parents ne savent même pas payer des bandes hygiéniques dans des supermarchés reçoivent ces bandes hygiéniques fabriqués en tissus. C’est des questions comme ça qu’on pouvait soulever au niveau des écoles à chaque 8 mars pour amener les filles à essayer de voir dans leurs milieux est ce que nous avons des droits qui sont protégés et prétendre avoir des acquis en terme des droits parceque la RDC a adhéré à tous les instruments internationaux et régionaux en faveur de la femme ».

Sylvie Nkolomoni appelle les organisations de la société civile à jouer leur rôle des chiens de garde pour rappeler aux autorités de revenir à ce qui avait été initialement convenu. « Puisque nous avons été au programme de Benjieg, 25 ans après la RDC ne devaient pas se trouver au stade de célébré la journée du 8 mars avec le port des pagnes ».  A-t-elle martelé.